Alpes-Maritimes : Regard vers les étoiles…

Qui lève encore ses yeux vers le ciel si ce n'est pour prier qu'il ne lui tombe pas dessus

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Qui lève encore ses yeux vers le ciel si ce n'est pour prier qu'il ne lui tombe pas dessus... qui s’émerveille de ses myriades d’étoiles qui clignotent, qui s’interroge sur notre place face au spectacle de ces galaxies inaccessibles ? Est-ce à cause de la difficulté de relever la tête, de rêver, d’être rendu imperméable à la beauté simple de la nature, est-ce que parce nous sommes éblouis par les néons de la ville, par les messages obsédants véhiculés de cette société de consommation qui est la notre ?


N’est-ce pas aussi et tout simplement parce que le ciel est de moins en moins visible ? Il n’y a qu’à voir la carte du monde la nuit. Des parties importantes des continents sont éclairés la nuit comme comme pour concurrencer la lumière du jour et témoigner de notre fébrilité. Cette pollution lumineuse est particulièrement évidente dans l’est des USA, en Europe et plus marquée encore dans toutes les grandes métropoles et mégalopoles du monde. Il semble alors que la nuit ait disparu.




Certains environnementalistes s’en sont inquiétés il y a déjà quelques décennies mais pas vraiment nos décideurs politiques. Il semble qu’ils commencent à prendre cet enjeu en considération, avec comme c’est coutume, un temps de retard. Ainsi le Département des Alpes-Maritimes, met en place une procédure pour devenir une référence en matière de ciel étoilé et rejoindre les deux seules régions françaises labellisées « Réserve Internationale de Ciel Étoilé » afin d’offrir la possibilité de profiter, de découvrir ou redécouvrir les mystères et les beautés du ciel nocturne étoilé dans un espace préservé.


La qualité du ciel nocturne des Alpes-Maritimes se prête particulièrement à cet exercice. L’astronomie y est pratiquée depuis longtemps et attire un public toujours plus nombreux d’astronomes amateurs et de familles curieuses de découvrir les étoiles. Autre bénéfice d’une nuit retrouvée, celle de préserver la biodiversité nocturne nécessaire au maintien de l’équilibre naturel. La zone concernée s’étendrait autour du Parc National du Mercantour, du Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur et de la Communauté de Communes Alpes d’Azur, soit 75 communes concernées.


Pour que ce ciel nocturne soit valorisé, il sera bien sûr indispensable que des efforts soit fait. Moins d’éclairages publics et privés, dans nos rues, nos vitrines, sur nos routes, réorientation des faisceaux lumineux vers le sol et non pas le ciel… et tenant compte du facteur sécurité des personnes car la faune sauvage sera la première à en tirer bénéfice comme les chauves-souris, les pipistrelles, les blaireaux, les ducs petits et grands, les renards, les loups, les ours… les hommes retrouveront peut être plus facilement le chemin des rêves et du sommeil !