La Belgique, pour une fois unie, interdit la burka.

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En France, on tergiverse sur conduire ou pas en hijab et sur la polygamie tolérée mais pas tolérable…

La conductrice qui a refusé de régler un PV de 22 € pour avoir conduit sous le voile d’un hijab, pourra se vanter d’avoir fait parler d’elle. Le sujet intéresse les internautes, le public, les médias. Ainsi, ce fait divers a alimenté de nombreuses rubriques journalistiques. En quelques jours, ce sont des milliers d’articles qui ont paru en Europe dans l’espoir de lever un coin du voile… islamique.

Les politiques, concernés au plus au point par les décisions à prendre ou pas, se sont exprimés. À droite, malgré quelques atermoiements, la balance penche en faveur d’une interdiction du port du voile intégral. À gauche, c’est plus compliqué, on trébuche dans les plis de la burka. Le corps électoral musulman, lorsqu’il vote, a bien compris où était son intérêt. Il vote très largement à gauche, d’où la difficulté pour le PS par exemple, de se prononcer catégoriquement contre. Il faut ménager la chèvre et le chou… à savoir qui est la chèvre et qui est donc le chou ?

La Belgique, pourtant en plein chambardement, n’a pas hésité hier à interdire le port du voile islamique intégral, dans tout son espace public. Il faut le souligner, cette décision a été prise à l’unanimité des députés. Wallons et Flamands, PS et Parti populaire chrétien, Parti communiste…, tous pour une fois d’accord. C’est un signe qui ne trompe pas et confirme l’importance accordé à ce dossier. Premier pays occidental à s’engager sur cette voie, sera-t-il pour autant suivi par ses partenaires ? On ne peut que constater une certaine grogne parmi les populations… autochtones. Pour beaucoup, ces pratiques islamiques sont une inquiétante provocation qui laisse mal auguré du futur. Elles sont aussi synonymes d’une forme d’esclavage imposée aux femmes, ce n’est pas l’ancienne présidente de l'association « Ni putes ni soumises », Amara Fadela, qui dira le contraire.

À propos de la conduite en état de… hijab, nous avions publié un article ici. Il a suscité quelques réactions parmi nos lecteurs. Ainsi M. R. qui s’efforce de décoder avec une certaine « bravitude » nos argumentaires :

« Étant donné qu'il est maintenant illégal de dire certaines choses et que le poids de la société est devenu tellement pesant, personne n'ose plus dire ce que nous pensons réellement. Le véritable problème n'est ni la hijab, ni la burka, ni la polygamie. Ce ne sont que des prétextes que nous utilisons pour dire que nous ne voulons pas d’une religion qui tente d’imposer sa vision des choses et qui heurte nos valeurs, nos croyances et notre histoire. Nous voulons pouvoir continuer à écouter les clochers dans nos villes et nos campagnes, manger du porc où et quand bon nous semble, ne plus être confrontés aux provocations d'une minorité qui ne nous ressemble pas et à qui nous ne voulons pas ressembler. En fait, nous voulons seulement vivre chez nous comme nous l'avons fait pendant des siècles ! »

Un autre internaute tient à rappeler que, dans de nombreux pays où l’Islam est prépondérant, même lorsqu’il n’est pas religion d’État, toutes les pratiques religieuses ne sont pas logées à la même enseigne. Le moins que l’on puisse dire est que rien n’est fait pour aider les pratiquants non-islamiques à pratiquer leur culte, en sécurité et sans pressions sociales ; pas question non plus de faire du prosélytisme, une activité le plus souvent considérée comme un crime. Là-bas, la problématique n’est pas la construction de nouvelles églises dont les beffrois et les cloches heurteraient la population locale, mais plutôt leur abandon, destruction ou transformation en mosquées. Même traitement de défiance pour les temples et les synagogues… Le message est clair : déménager dans des pays plus… tolérants !

Si le premier courrier est le fait d’un nationaliste convaincu, élu municipal, attaché aux valeurs qu’on lui a enseignées dès son enfance, le second, très pertinemment, montre que la demande des institutions musulmanes de pratiquer sans aucune restriction le culte, est le plus souvent à sens unique, or, comment peut-on réclamer pour soi-même ce que l’on refuse aux autres ?