Alors que la première ligne de parfums avait été créée en 1928, c’est en 1939 qu’est inauguré à Paris, au premier étage du 68 des Champs-Élysées, l’un des premiers Institut de beauté au monde. Le hall d’entrée est décoré par Jean-Michel Frank, un des principaux décorateurs français de la période Art Déco. Les murs de marbre blanc grisé, percés de niches, donnent une impression de luxe discret et confidentiel. Le designer et sculpteur suisse Diego Giacometti signe les lampes fleurs qui composent les appliques murales, tandis que Christian Bérard, artiste français éclectique à la fois peintre, illustrateur, scénographe, décorateur et créateur de costumes, habille « l’alcôve aux parfums » d’une étonnante tapisserie, dessinant l’entrée d’un temple néo-classique, sur le thème du théâtre.

À l’époque, le lieu devient une référence en matière de beauté et de bien-être. La revue L’Illustration du 10 juin 1939 souligne que « les traitements de beauté Guerlain ne doivent pas seulement leurs succès aux crèmes et lotions Guerlain, dont chacune, il est vrai, est un petit chef-d’œuvre. Ils le doivent surtout à la qualité scientifique, médicale pourrait-on dire, du massage qui en est la base ».

Pour son anniversaire, l’Institut crée « Le 80 », une expérience inédite combinaison de diverses techniques de massage durant lesquelles 80 muscles du corps et du visage sont sollicités et 80 points de pression stimulés grâce à 80 gestes précis. Ce soin permet de déconnecter de manière cérébrale et musculaire. Sa personnalisation est, bien sûr, un élément essentiel. L’intensité et les rythmes alternés peuvent être modulés à chaque étape selon les besoins du moment : plus doux pour alléger le stress et s’évader, plus soutenus pour énergiser. Ils sont effectués à la main ou grâce au 8, un délicat accessoire en bois de hêtre, fabriqué en France, tout en arrondi et conçu spécifiquement pour ce rituel. CQFD !

- 1939 -