Longtemps sur le fil du rasoir, Pascal-Pierre Garbarini a tourné une page sans renier son passé qu’il évoque dans un livre qui sort ses jours-ci : « Ma robe pour armure. » Il reste un pénaliste dédié aux affaires financières complexes, à la criminalité organisée, aux femmes meurtrières. Il reste plus que tout semble-t-il, corse. A ce titre il en a vu de toutes les couleurs. Il a vu mourir des hommes dont il était parfois très proche et il a bien failli lui-même payer son engagement au prix fort.

Avocat de l’indéfendable, il ne juge pas, il est là pour défendre la vérité de ses clients qu’ils soient coupables ou innocents. Avec humanité et parfois humour, il nous livre aujourd’hui, avec la collaboration de la journaliste Elisabeth Fleury, le récit d’un parcours hors norme. Il y dévoile aussi ses contradictions. Son désir d’une Corse libre de son destin et sa détestation de la violence qui conduit toujours à la mort d’innocents. Pascal Pierre Garbarini ne vit plus en Corse, il n’y travaille pas, il ne milite plus, il n’y vote plus mais y reste viscéralement attaché. Avec lucidité, il observe au jour le jour son actualité et la montée de l’affairisme qui a dévoyé le nationalisme dont il avait un temps… défendu la cause - 256 pages - 19 €.