Plus facile de trouver des colistiers lorsqu’on est un maire sortant réélu député que pour ses challengers. Car, ne soyons pas naïfs, une fois élus, les gagnants sont rarement disposés à oublier les piques, les rumeurs propagées, les mots peu aimables échangés durant la campagne . Il faut donc un courage certain pour se lancer dans l’aventure sans garantie de succès mais la quasi certitude de vigoureux retours de manivelle.

C’est donc avec beaucoup d’attention que sont examinés, décortiqués les noms qui figurent sur les listes. Celle de Philippe Tabarot par exemple, dévoilée l’autre après-midi. Pièce maîtresse, Olivier Vasserot, l’énarque de service qui reviendrait ainsi à Cannes après avoir été pendant trois ans le secrétaire général de Michel Mouillot de 1989 à 1993. Il saisit ensuite l’opportunité de rejoindre à Paris le chef de file du Parti Républicain, François Léotard et de faire carrière au Ministère du Commerce extérieur. Il est actuellement administrateur civil au Ministère de l’économie et des finances.

Autre nom, celui de Danièle Mathieu, administrateur territorial, à la retraite, elle a, durant toute la durée de son mandat dans la majoritaire municipale, été profondément déçue de ne pouvoir utiliser ses compétences acquises auprès de plusieurs ministres et élus des Hauts de Seine. Elle connut le maire actuel ainsi qu’André Gironne dans les années 60, avant de tenter sa chance à Paris.

Emmanuel Blanc. Il aurait pu être le fils du maire de Cannes si son père, André-Charles, avait poursuivit dans son intention de se présenter à la mairie. André-Charles aurait eu de réelles chances de l’emporter face à… Bernard Brochand et à Gilles Cima. Sa légitimité, son esprit d’ouverture (avant la lettre), son charisme naturel auraient pesé lourd dans la balance… Emmanuel Blanc, dont la sœur a obtenu la concession d’une plage sur La Croisette, revient au pays avec un diplôme d’HEC en poche et une expérience utile comme chef de cabinet dans une communauté d’agglomération.

Henri Céran. Son père fut conseiller municipal de Bernard Cornut-Gentille et adjoint de Charles Ladeveze. Né à Cannes, Henri ne s’en guère éloigné, sinon pour aller faire profiter de son expérience Acropolis pendant sept ans et le Comité régional du Tourisme, à Nice. Pendant treize ans il exerça les fonctions de Directeur commercial au sein du Palais des Festivals pour finir comme Directeur Général du Tourisme. Il analyse différemment le bilan présenté par la Semec et les chiffres publiés. Il est prêt à apporter sa contribution à l’édifice – sur laquelle repose la majeure partie de l’économie cannoise et pas uniquement celle du tourisme…

Paul Simonet arrive avec l’expérience d’un praticien cardiologue estimé et d’un adjoint responsable de la Communication et de la Culture sous d’autres mandatures. Passionné de vie publique, il connaît bien les rouages complexes de la communauté cannoise…

Ils sont encore 43 inscrits qui ont tous - comme chacun des candidats, toutes listes confondues - le désir de participer activement à la vie de la cité. Il convient pour faire leur connaissance de se rendre sur le site de Philippe Tabarot.

Alain Dartigues

- mention : www.pariscotedazur.fr – février 2008 -
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