- Très Haute Tension… électorale -

Nicolas croyait avoir fait un bon coup et servi l'écologie en obligeant les politiques à s'engager en signant son Pacte. Son objectif n'est que très partiellement rempli.

Son Pacte écologique n'est pas un Pacs (pacte civil de solidarité). Cela aurait pu en être un, car qu'est-ce qu'un Pacs sinon un contrat conclu entre deux personnes majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie commune.

Ses proches ont déclaré qu'implicitement, leur ami voterait pour Ségolène. Il a pris soin de démentir, restant sur une position toute Waechtérienne, ni droite ni gauche pour préserver l'avenir qui sera à gauche ou à droite, mais on le sent bien, il est amer. Il n'a certainement pas digéré les paroles prononcées par Claude Goasguen, le porte-parole de Sarkozy. Celui-ci affirmait qu'il ne serait pas question, en cas de victoire, de lui proposer un poste de vice-premier ministre du développement durable où il aurait eu la responsabilité des transports, du logement, de l'équipement, du risque industriel, et de l'énergie… Quant à la taxe sur le carbone, elle serait repoussée… aux calendes grecques…

Aurait-il plus de chances avec Ségolène aux commandes ? Elle s'est engagée, il est vrai, "à mettre en œuvre une politique ambitieuse pour le respect de l’environnement et la promotion du développement durable dans notre pays mais aussi à l’échelle planétaire." Il faut quand même rappeler qu'elle fut Ministre de l'environnement et que comme la plupart des ministres à ce poste, elle n'a pas fait grand chose…

Mais après leur prestation lors du face à face télévisé de mercredi soir, il est en droit de les renvoyer dos à dos. Les réponses qu'ils ont faites sur le pourcentage d'électricité fournie par le nucléaire prouvent le peu d'attention qu'ils prêtent à l'écologie et leur manque de connaissance sur le dossier de l'énergie… Nicolas avançait le chiffre de 50 % et Ségolène - catastrophe - se mélangeant chiffres et pinceaux, parlait de 17 %…

Si Ségolène et Nicolas ont signé le Pacte de Hulot, ils l'ont fait… les yeux fermés…

Dominique Voynet, Noël Mamère et les dirigeants des Verts se rongent les sangs. Ils ont bien conscience que Nicolas Hulot est en partie responsable de leur…modeste score. Il a réussi à diluer la notion d'écologie politique en éparpillant les thèmes environnementaux aux quatre vents des partis et au détriment de leur… contreparties sociales. Mais, ce n'est pas tout, si leur résultat est si faible c'est que les électeurs – tout bêtement - ont voulu écarter le danger d'une nouvelle et humiliante absence d'un candidat de gauche à la finale présidentielle…

Sur ce point, ils ont réussi, mais attention, "sauter n'est pas jouer" !

- mention : www.pariscotedazur.fr - mai 2007 -
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