- Georges Moustaki, un fana de la Vespa -

Juste après la guerre, c'était plutôt bicyclette pour la majorité des Français. Puis on eut l'idée de mettre un moteur sur ces deux roues…Nous en étions encore à la Mobylette que déjà les Italiens dévalaient les rues de Rome et déboulaient un peu partout dans les chemins de traverse. Nous en étions forcement jaloux…

Ce fut enfin notre tour. Combien de souvenirs sont attachés à cette petite princesse qui nous menait partout et qui nous permettait de transporter notre petite amie… Puis ce fut la Harley-Davidson , décrétée au bruit qu'elle faisait, exception culturelle par un de nos ministres qui en était tombé amoureux…

Le temps a passé, l'évolution de notre société de consommation, notre désir de liberté nous a poussés vers l'automobile jusqu'à nous faire devenir hommobile. La voiture est devenue un symbole et preuve de notre réussite, de notre virilité ou de notre féminité selon son prix, sa taille, la couleur des sièges…

Reste dans un petit coin de notre cœur cette Vespa là ! Qu'on l'utilise ou pas dans les rues parfois dénuées de sens sinon d'interdits, elle nous rappelle un passé chargé d'émotions. Quant à la jeunesse d'aujourd'hui, il lui reste à découvrir dans sa version moderne, ce collector de nos souvenirs, objet utile et désirable, peut-être se rapprocheront-ils un peu de leur aînés…

Une exposition de photos signée par Sonia Sieff, rend hommage à "la guêpe". Elle se tient au Café-bibliothèque, dans le 13ème, à Paris, jusqu'au 4 septembre.