La circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels est, depuis 1991, strictement réglementée. Mais, Nelly Olin, notre Ministre de l'écologie, n'est pas la première à le constater, cette réglementation est trop souvent enfreinte. Or, les faits sont là, pour qu'un texte de loi soit exploité, il faut avant tout qu'il y est une volonté politique. En son absence, le texte reste dans les tiroirs et les forces de l'ordre chargées de son application ne bougent pas le petit doigt. Notre ministre le sait qui vient par circulaire - 25 pages tout de même - de rappeler la loi et demande aux Préfets et aux services de l'État d'être plus de vigilants.

C'est un bonne nouvelle pour les amoureux de la nature, parmi lesquels nous ne rangeront pas tous les chasseurs, malgré leur auto proclamation d'être des ardents défenseurs de la nature (mais ceci est un autre débat), ni justement les amateurs de 4 x4, de quads, de motos vertes ou blanches (en hiver) et autres véhicules à 2, 3 ou 4 roues qui sillonnent sans vergogne les espaces naturels. Aiment-ils vraiment la nature, prennent-ils le temps de l'écouter, de la regarder, se préoccupent-ils des espèces animales qu'ils dérangent, de la flore qu'ils saccagent, des autres utilisateurs de ces espaces, de leurs sécurité ?

La lettre du Ministre rappelle aussi aux maires leur rôle, leurs pouvoirs et leurs devoirs. Ils leur appartient de prendre à ce sujet, les mesures de protection nécessaires, par des arrêtés municipaux, pour réglementer la circulation sur leur territoire.

Le rôle du Conseil général qui gère de vastes domaines est tout autant primordial dans cette mise à plat du dossier. Dans les Alpes Maritimes, le lobby des sports motorisés y est bien représenté avec Patrick Tambay, champion de F1 et son président, Christian Estrosi, ancien champion de moto. Souhaitons qu'ils ne cèdent pas sans combatte à la douce pression de leurs amis…

- mention : www.pariscotedazur.fr - mars 2006 -