Les restaurateurs cannois soumettent les candidats aux municipales à la question.

Questionnaire pour le futur.

Les restaurateurs cannois, réunis au sein de la Confédération départementale des indépendants, avaient soumis les candidats aux municipales à la question. Il s’agissait pour eux de mieux situer les positions de chacun vis à vis de la profession et de préparer l’avenir. Seule la représentante des socialistes n’a pas répondu aux dix questions posées. Serait-ce à cause du traditionnel conflit de classe, les patrons d’un côté, les ouvriers de l’autre ?

Lionnel Luca répond en une page aux dix questions sans s’attarder sur le fond. Lettre manuscrite d’A. Peyron qui prend la peine de saisir son stylo. Gilles Cima, sur la question concernant le Palais des Festivals, « affirme solennellement sa confiance dans la structure juridique actuelle » quant aux autres réponses, il fait preuve d’une grande prudence.

Bernard Brochand est plus prolixe. Si pour lui, le Palais doit rester sous sa forme juridique actuelle, il « doit fonctionner comme une entreprise privée, avec des objectifs tant en termes de ventes que de qualité…la ville doit en garder le contrôle ». Sur le problème de la fourrière municipale donnée en gestion privée, il rappelle que « la finalité d’un service de fourrière ne doit pas être l’enlèvement systématique à des fins lucratives » et promet d’instaurer la 1ère heure de parking gratuite.

L’ancien président de la Confédération, Alain Roy et le nouveau, Edouard Achor, sont d’accord sur l’essentiel et pour surtout pour débattre avec la nouvelle municipalité des sujets qui sont au cœur des inquiétudes de la profession. On y trouve le souci de redonner un sentiment de sécurité, de régler au mieux la para-commercialisation ( la restauration à l’intérieur du Palais, les bars sans licence, les ventes sur la voie publique…), le problème des terrasses…

Concernant les privatisations de nombreux services (fourrière, parkings, Palais des Festivals), le bureau de la Confédération incite à la prudence. C’est sur ses dossiers sensibles que des tentatives de corruption ont le plus de chance de se produire. La Croisette doit rester pour le touriste une de ses plus belles carte postale et non pas devenir le boulevard du Commerce, trop fréquemment envahi de toiles de tentes qui empêchent de voir la mer.

Alain Roy rappelle que les kiosques à sandwiches du bord de mer ont été mis en place par Bernard Cornut-Gentille pour donner aux familles de pêcheurs un revenu complémentaire. Revendus à des commerçants, elles atteignent sur la Croisette des prix astronomiques. Au sujet des débordements des restaurateurs sur les trottoirs il concède quelques abus, qui sont pour lui une réponse à l’incohérence générale et à une règlementation qui n’est guère respectée.

Et de conclure : le meilleur maire pour Cannes, c’est celui qui va gagner (l’interview a eu lieu entre les deux tours) et surtout celui qui se fera élire au premier tour des prochaines municipales ( clin d’œil sans doute à la réélection de Michèle Tabarot ) !

- mention : www.pariscotedazur.fr - avril 2001 -