« Renoncer à sauver la nature et l’animal c’est renoncer à l’humanité... »

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Édito de Philippe Buerch, président de « Agir en politique ».



- le MV Wakashio, île Maurice, photo © imo.un -


Alors que le Wakashio menace l’île Maurice, nous vivons presque impuissants un énième péril de la biodiversité. Nous sommes non seulement devant l’urgence climatique, mais aussi devant l’urgence de revoir nos responsabilités face à ces naufrages successifs, dont on se demande comment ils peuvent encore bien arriver.

C’est notre faune, notre flore, qui disparaissent de catastrophe en catastrophe. La biodiversité se meurt, et nous semblons envisager notre devoir vis-à-vis de notre environnement uniquement par le prisme réducteur de détails pratiques du quotidien, oubliant la globalité du sujet, pensant que la priorité se résume à créer des poumons de verdures artificielles en pleine ville pour faire son footing, pendant que nous laissons détruire la nature et mourir des espèces dans leur milieu naturel : « Il y a un inversement des choses, nous concentrons toute notre énergie à la création de tendances émergentes vertes fictives au détriment de la préservation active de notre patrimoine environnemental naturel ».

C’est toute une façon de penser qui est à revoir. En renonçant à inscrire notre environnement, nos espèces végétales et animales comme un bien commun de l’humanité, nous avons méprisé l’essentiel. Aujourd'hui, il est temps de graver dans le marbre juridique international le bien-être animal, la préservation des espèces et de la biodiversité, ces mesures doivent s’harmoniser entre nos pays, nos continents, et nos modes de vies.

Il n’est pas acceptable que nous laissions naviguer de véritables épaves flottantes, que nous laissions torturer des bêtes pour répondre à des rituels religieux ou culturel, que nous laissions des animaux livrés à un élevage intensif des plus barbares, que l’abandon et la maltraitance animale deviennent un crime ordinaire, que des espèces menacées par le réchauffement climatique meurent dans l’indifférence, tout ceci pendant que d’un côté nous laissons faire la plus meurtrière des déforestations, et que de l’autre côté nous défigurons et massacrons notre environnement en plantant des champs d’éoliennes.

Ce sont des centaines et des centaines d’espèces qui sont menacées, il est urgent d’en faire une priorité en imposant un arsenal législatif adapté, car ne pas sauver la nature, ni l’espèce animale c’est aussi renoncer à la partie essentielle de l’éducation de l’homme : « Celui qui ne sait pas aimer, regarder, chérir la nature ne saura pas respecter l’humanité » !