Côte d’Azur. Le sentier des douaniers

et des contrebandiers aussi…

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Riche d’une histoire qui remonte à la Révolution française, il n’est de nouveau accessible sur toute sa longueur que depuis une trentaine d’années. Avant que ne devienne effective la Loi Littoral de 1986, ce chemin avait été, sur ses parties les plus sauvages, confisqué par les riches propriétaires dont les villas bordaient la Méditerranée. Ce ne fut pas sans résistance de leur part d’ailleurs. Dans le Var, Brigitte Bardot ne fut pas la dernière à protester de cette nouvelle contrainte qui lui faisait perdre l’exclusivité de sa plage privée de la Madrague… Mais, il faut être logique, la Révolution de 1789 avait bien sonné l’Abolition des privilège un 4 août.




Si, enfant, je n’avais jamais eu accès à la partie interdite de ce sentier, celle qui longue le cap d’Antibes et pu en découvrir les richesses qu’il recèle, quel ne fut pas mon plaisir de la parcourir ensuite à pied évidement. Reste que fort heureusement d’autres lieux étaient ouverts à tous. Ainsi, on peut au départ de Golfe-Juan se rendre en plusieurs étapes jusqu’au port de Nice en passant par la pinède de Juan-les-Pins, le cap d'Antibes, le Fort Carré, Marina Baie des Anges, le Cros de Cagnes, le port de Carras et la Promenade des Anglais. Chaque lieu ou presque à son anecdote voire son histoire avec un grand H.


A Golfe-Juan, on suivra le débarquement de Napoléon, on écoutera du jazz dans la Pinède de Juan-les-pins, fera le tour du Fort Carré en pensant à son architecte Vauban, apprécierons celle, audacieuse, de Marina Baie des Anges, marcherons maladroitement sur les galets de Cros-de-Cagnes, que nous retrouverons sur les plages de la Promenade des Anglais… sans oublier de consulter notre petit guide pour de rien manquer de cette belle histoire que nous conte ici la Côte d’Azur.


En guère plus d’une centaine d’années, l’environnement a bien changé et les peintres qui, venus parmi les premiers d’abord avec le train, auraient du mal à trouver leur repère. L’urbanisme galopant aussi bien que désordonné et souvent sans cohérence architecturale, est résultat du développent du tourisme et de la loi de l’offre et de la demande. Les lieux les plus beaux ont été monopolisés par les peoples et aujourd’hui le oligarques russes qui ont construits des villas hors de prix, leurs méga-yachts labourant ostensiblement les herbiers de posidonies… Reste à exercer notre regard, à lire entre les lignes, toujours le guide à la main. Ce parcours découverte écrit par les journalistes Pierre Dévoluy et Pierre-Yves Reichenecker se prolongera par un second volume qui, de Nice, nous conduira jusqu’à Menton en empruntan tle chemin des écoliers.



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- 80 pages, 20 x 10 cm - éditions Baie des Anges, collection Guide-Découverte - 8,50  €.