Archives sportives : Pierre Canavèse, le meilleurs nageur grassois…
Le 11 mai 1967, le quotidien azuréen « L’Espoir », publiait un article qui laissait penser à un retour à la compétition de Pierre Canavèse. Ce ne fut pas le cas mais le souvenir de ce nageur très doué perdure dans la mémoire des connaisseurs. Il hésita d’ailleurs entre la natation et le ski alpin. Plus tard, installé professionnellement, il est devenu un golfeur d'un bon niveau.
Pierre Canavèse revient...
- Canavèse, à gauche, en compagnie de ses deux camarades de l'équipe de France. Alain Gottvallès au centre, et Gérard Gropaiz.
Tous trois avaient raccroché leur maillot. Canavèse va reprendre du service -
Champion et recordman de la Côte d'Azur sur toutes les distances, pendant plusieurs années (ses records des 200 et 400 mètres tiennent toujours), il battit ensuite le record de France du 400 m, fut recordman d'Europe avec le relais 4 fois 200, et se rendit à Tokyo avec l’équipe de France, en 1964. Pierre Canavèse avait alors les moyens d'être le premier Français à parcourir le 200 mètres nage libre en moins de deux minutes. Jamais notre région n'avait eu un tel nageur...
Mais à son retour de Tokyo, Pierrot perdait l'indispensable feu sacré. Il s'occupait de ses études, de sa fiancée et ne faisait que de brèves apparitions à l’I.N.S. pour faire quelques longueurs de bassin, en « décontraction ». Et voici soudains que le nom de Pierre Canavèse réapparaissait récemment, dans les journaux sportifs. À Caen, pour les derniers championnats de France d’hiver, il a nagé le 100 mètres crawl en 55’’4/10. Pour 2/10 de seconde, il ratait le retour en équipe de France. Ce n’est pour lui que partie remise, car Pierrot a maintenant à cœur de prouver, aux autres comme à lui-même, qu’il peut de nouveau rivaliser avec les meilleurs.
Avant de retourner à Paris poursuivre ses études, Pierrot nous a confié : « ... L'année prochaine, pour ma dernière saison sportive, je signerai sans doute une licence à Grasse, dans le club de mes débuts ». Nous avons tout lieu de croire que le nom du grassois défraiera de nouveau la chronique sportive, et cela, de ta meilleure façon. Nous souhaitons à Pierre Canavèse d'obtenir encore de grandes satisfactions, ne serait-ce qu'aux prochains championnats de France qu’il prépare avec sérieux.
NDLR : dans les années 60, Nice-Matin publiait quotidiennement plusieurs éditions. Celle du soir prenait le nom de « L’Espoir ». C’était la grande époque de la presse régionale et locale. « La Provence » vint même se mêler au jeu. Pendant 2 ans environ, elle publia une édition Côte d’Azur. Sa présence était en fait une action de représailles. Michel Bavastro et son équipe, portés par leur succès et leur ambition, avaient installé un bureau à Marseille. Chacun compris vite tout ce qu’il avait à perdre de cette concurrence et chacun reprit ses billes et ses crayons aussi… Le Nice-Matin d’aujourd’hui n’a rien à voir à celui des années 60. La révolution Internet et réseaux sociaux est passée par là. Momentanément tiré d’affaire, le quotidien a réduit sa voilure de façon considérable, moins d’éditions locales, moins de journalistes…