La voiture électrique : tout, sauf la panacée…

C’est dommage, mais c’est comme ça, la généralisation des véhicules électriques n’est pas prête de résoudre les problèmes de pollution liés aux transports privés ou communs. Le choix du nucléaire consisterait en fait à remplacer un problème par un autre avec de sérieux doute sur qui pollue le plus, qui pollue le moins…



- qui pollue le plus pollue le moins -


Stéphane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire, explique dans une rubrique publiée dans Le Monde que le cycle de vie d’un véhicule électrique le rendrait aussi polluant qu’un véhicule thermique. Le subventionner n’aurait alors pas beaucoup de sens. Il pointe du doigt un certain nombre d’incohérences. Ainsi, la fabrication des indispensables batteries est tellement émettrice de CO² qu’il faut avoir parcouru de 50 000 à 100 000 km en voiture électrique pour commencer à être moins producteur de CO² qu’une voiture thermique. Or pour l’instant, les véhicules sont utilisés, à cause de leur faible autonomie, sur des trajets assez court, de l’ordre de 15 à 30 km par jour. Il faudrait donc 365 jours par an, pendant 10 ans pour que le bilan soit en faveur de l’électrique...

Autre omission argumentaire, celui de faire croire que la voiture électrique n’émet pas de particules fines. Pourtant, le magazine Science et Vie de janvier 2015, avait mis en avant que les microparticules des pneus, des freins et l’usure des routes émettaient presque autant de microparticules que le diesel. Il est vrai que si voiture électrique émet moins de particules que la voiture thermique, puisqu’elle ne dispose pas d’un pot d’échappement, elle possède bien des freins, des pneus, et roule sur le goudron.

Quand au financement de cette fausse bonne idée avec l’argent public il est carrément indécent. On parle ici des sommes astronomiques dépensées pour installer 7 millions de bornes de rechargement à environ 10 000 € chacune, soit un coût d’environ 70 milliards auxquels il faut encore ajouter le fameux bonus écologique donné à l’achat d’une voiture électrique soit 10 000 € par véhicule, souvent complété par une prime de la région.

Un engrenage qui rend très difficile le retour en arrière si d’aventure on reconnaît que ce choix nous... conduit à une impasse.