L'avion et le train ne seront donc plus seuls à concurrencer les déplacements moyennes et longues distances effectués en automobile. Cette libéralisation programmée du marché de l’autocar correspond certes à des besoins. On peut regretter et pleurer un peu sur le rail français, qui, à une époque, remplissait presque tous les vides. Toujours à l'heure - un vrai train suisse - l'offre était très complète et atteignait des bourgades isolées, ce qui n'est plus aujourd’hui le cas. Concurrencé par une politique volontariste en faveur du « tout autoroutier », plombé par des syndicats qui ne voient pas aux delà de leurs privilèges devenus exorbitants, le rail a choisi de tout mettre sur la vitesse au détriment de la proximité. À l'arrivée, des coûts excessifs, des déficits, et une désorganisation flagrante de ce qui fut un Made in France cité partout en exemple...

Les choses étant ce qu'elles sont, la mise sur orbite de l'autocar devrait satisfaire, outre les... autocaristes, un public qui pourrait prendre goût à ce moyen de transport et délaisser la voiture trop souvent sous-optimisée (une personne par véhicule). En souhaitant que ces gros diesels soient bien entretenus, respectent les limitations de vitesse et ne viennent pas grossir un peu plus la circulation notamment sur les autoroutes… Dans certains cas de figure, un couloir pourrait, ainsi qu'aux taxis, leur être réservé.

Les professionnels n'ont pas tarder à réagir à cette nouvelle opportunité économique. Déjà des milliers d’offres de trajet de bus longue distance sont en ligne sur le site Internet Kelbus.fr. Par ailleurs le site GoEuro.fr prend lui aussi en compte cette nouvelle donne le... Bus.

Ce moteur de recherche de transports multi-transports a été lancé fin juin par l'entreprise française « Kelbillet », numéro 1 en Europe. Il permet de comparer, en un clic, les prix, les horaires et les services à bord (WIFI, prises électriques, etc.) pour des trajets en car en France et vers les pays proches. Des milliers de trajets sont d’ores et déjà consultables.