Alpes-Maritimes : les sentiers

du Parc national du Mercantour...

Les sentiers sont aux Parcs nationaux ce que les trottoirs sont aux villes : des infrastructures d'accueil qui donnent immédiatement, avec les éléments de signalétique et d'interprétation, l'idée de la qualité de l'accueil réservée aux visiteurs. Véritable image de marque pour un territoire, il sont à la fois des ouvrages d'art, des zones de gestion de flux, un patrimoine historique et un outil de protection des zones fragiles…




La randonnée pédestre étant le principal mode de découverte du cœur du Parc national du Mercantour, les sentiers sont les supports principaux de l'activité touristique et économique du massif. Le parc gère 550 km d'itinéraires balisés, dont environ 500 km de sentiers. La signalisation de ces itinéraires est aujourd'hui pleinement réalisée et satisfaisante, mais il reste encore beaucoup à faire pour la restauration des sentiers, malgré les efforts importants consentis par l'établissement et ses partenaires. Outre le coût des interventions en montagne, rendu onéreux par le transport des matériaux, les temps de trajet pour les intervenants, l'expertise de plus en plus rare et les conditions de travail, le travail nécessite un entretien constant du fait de l'érosion des terrains en montagne et des décennies de retard avant la création du parc.



Le Parc national du Mercantour a investit 3.377.000 € en 15 ans, répartis de la manière suivante :

- les travaux lourds : 2.970.000€, soit 3 à 5 km de travaux réalisés par an ;

- la restauration légère : 407.000€, 1/3 du réseau par an.


Certains tronçons de sentiers (environ 200 km) auraient besoin d'une restauration plus lourde. La fréquentation très importante à d'autres endroits et le terrain souvent instable nécessitent sur ces points une pose quasi continue de revêtements en pierres (de type callada, sorte de pavage), assortis de revers d'eau, murs de soutènements, marches, etc. Ces ouvrages sont réalisés sans liants, en « auto-blocage ». La technique est identique à celle utilisée historiquement dans le haut-pays.



N.B. : Simples marcheurs, habitués à prendre les choses comme un dû, nous nous devons de mesurer l'effort collectif et institutionnel réalisés pour notre confort et notre sécurité… En retour, il nous appartient de rester dans le Parc sur les sentiers balisés, de les protéger autan qu'on le peut et entre autres choses, de ne pas semer nos déchets le long des parcours comme un petit Poucet mal élevé… Droits et devoirs !