La santé connectée :

le train est en route...

Catégorie C'est notre santé

Le 10 juin se tenait le premier Salon de santé connectée, « Connected Health Monaco », au Fairmont Monte-Carlo. Alexia Sibony, co-organisatrice de cette manifestation, dévoile ici quelques points forts de ce salon.


Le marché des objets connectés est en pleine expansion ; cette croissance est nourrie par le vif intérêt des consommateurs d'être plus attentifs à leur mode de vie et par l'ingéniosité des industriels. La technologie ne peut pas tout mais les outils numériques peuvent influencer les comportements individuels en rendant l'information plus accessible, les systèmes plus transparents, plus performants, et en donnant une voix à tous les acteurs et surtout aux patients.

Les applications mobiles smartphones et autres objets connectés représentent des outils complémentaires utiles à la prise en charge des patients. La relation patient-médecin s'en trouve améliorée. On sait que les patients s'intéressent de plus en plus aux plateformes virtuelles sécurisées pour accéder à des diagnostics, s'informer sur des symptômes ou des thérapeutiques.

Ce phénomène en plein essor permet aux patients de consulter leur dossier médical en ligne, les résultats d'examens ou ordonnances, et d'échanger des données avec leur médecin, quelle que soit leur situation géographique, grâce simplement à un terminal mobile, ou à un ordinateur équipé d'une webcam et d'un micro.

La combinaison de l'augmentation du nombre de maladies chroniques, le vieillissement généralisé de la population (et aussi, l'augmentation de la prévalence de l'obésité) ont conduit à l'explosion des coûts de santé, et contribué par conséquent à l'inventivité des concepteurs high-tech. Une médecine personnalisée et prédictive va se développer et contribuer à réduire les coûts.

Depuis 10 ans, le nombre de patients admis en affection de longue durée (ALD) progresse de 5% par an, et le remboursement annuel varie selon les pathologies. Ainsi, tous ces objets ne sont pas juste de simples gadgets bien-être, mais de réels supports d'alerte dès que les données personnelles sont au rouge (tension trop élevée, pouls trop rapide, arythmie...).

De nouveaux objets connectés sont sur le marché ou en essai comme un tensiomètre pour les hypertendus, une montre qui détecte les crises cardiaques, un patch connecté pour les patients Alzheimer, des lentilles pour les diabétiques, le pilulier intelligent, une application contre le cancer de la peau...

Autre conséquence et non des moindres, la possibilité de récolter une somme fabuleuse d’informations susceptibles de faire progresser la recherche. De même, la télémédecine ouvre des perspectives incalculables avec notamment la téléconsultation, la télé expertise, la télésurveillance et la télé assistance médicale, la régulation médicale…

Avec comme principe de réalité le fait que si une partie des diagnostics puisse être confiée à des machines, les soignants auront toujours le dernier mot…


NDLR : un Niçois, Alain Tixier, travaille sur le développement et la commercialisation d'un coussin intelligent qui répond à ce souci de relier, pardon, de connecter le malade âgé à son entourage et aux services sociaux médicaux dont il dépend.

L'interface prend ici la forme d’un coussin confortable et léger posé sur ses genoux et connecté en 4G : sans fil, solaire, étanche, incassable. Il suffit de poser le doigt sur l'un des 26 capteurs imprimés sur le coussin intelligent pour être instantanément connecté au service programmé : un Skype familial par exemple, joindre un service d’urgence, se faire livrer ses courses, et ce sans aucune compétence multimédia ni informatique.