Nice : le thon rouge

un produit de la mer devenu d'exception.

L’homme n'a pas vraiment bien géré les ressources de mère nature. Malgré la prise de conscience tardive des administrations chargées en notre nom de les protéger, les excès en tout genre perdurent, qu'ils soient le fait d'actions d'individus, d'entreprises d’État ou privées. L’exploitation des produits de la mer est plus aléatoire. De nombreuses espèces ont déjà disparu, d'autres sont sur le point de les rejoindre. Des espèces qui, il y a seulement 30 ans étaient abondantes sont devenues rares et chères. Dans nos cuisines, les plats pour pauvres sont maintenant des plats de riches, bouillabaisses, brandades et autres recettes à base de morue… tandis que l'espadon, le thon rouge et même le bar de ligne font l'objet de véritables trafics. A ce rythme-là, l'homme de demain devra se contenter de poissons d'élevage et par expérience, même bio, le goût n'y est pas, mais les médicaments qu'on leur administre oui. Quant aux crustacés et mollusques, plus sensibles encore aux pollutions issus de notre mode vie, eux aussi sont en… souffrance.



Puisque l'homme n'est pas un animal raisonnable, il s'est inventé des lois, tout un arsenal souvent confus de mesures destinées à le protéger contre lui-même. L’actualité locale vient de nous rappeler la réglementation concernant la pêche dans nos eaux du thon rouge. Celle-ci est, au vue du danger de disparition de l'espèce, est particulièrement précise et sévère :


La pêche sportive ou de loisir du thon rouge, avec possibilité de conserver le poisson, est autorisée sur deux périodes : du 13 juillet au 30 août et du 12 au 25 septembre (sous réserve de disponibilité du quota). Le couple pêcheur/navire devra être détenteur d’une autorisation délivrée par la direction interrégionale de la Mer Méditerranée (DIRM). Le poisson pêché mesurera au minimum 115cm ou peser 30 kg ou plus. Pour conserver le thon pêché, le pêcheur devra avoir obtenu une bague de marquage soit par sa fédération soit par la DIRM. Les captures sont limitées à un poisson par jour. La pêche sportive et de loisir en « no-kill » (le thon est relâché) est autorisée du 07 juillet au 31 octobre et est également soumise à autorisation individuelle.


Apparemment, certains pêcheurs, ignorent, à l'insu de leur plein gré, ces mesures de protection. Mercredi dernier, la brigade de Gendarmerie maritime de Nice a intercepté en flagrant délit de pêche illégale un plaisancier qui venait d’attraper un thon rouge. Le poisson a été confisqué ainsi que le matériel de pêche utilisé. Le contrevenant risque jusqu’à 22 500 € d’amende. Dans certains cas, la saisie du navire peut même être prononcée.


A bon entendeur/lecteur salut !
 

Pour plus de renseignements et connaître la réglementation liée à la pêche du thon rouge, il est plus qu'utile de consulter le site des services de l’État des Alpes-Maritimes (cliquer ici).