L'imprimante 3D au service de la chirurgie

reconstructive.

Catégorie C'est notre santé

Une solution inattendue autant que rapide, fiable et économique.


L'impression 3D existe en chirurgie depuis près de vingt ans et elle aide les chirurgiens maxillo-faciaux dans de multiples applications telles que la reconstruction post-traumatique ou après chirurgie oncologique, harmonisation du visage, malformations cranio-faciales ainsi qu'en implantologie.

Le chirurgien Clément Ernoult travaille à valider l’utilisation d’une imprimante 3D de table dans son service. Les usages de cette nouvelle technologie sont multiples et en chirurgie cranio-maxillo-faciale l’impression 3D devient d’un usage régulier pour le plus grand bénéfice du service et des patients. A partir de scanners du massif facial, le docteur Ernoult peut directement, en quelques heures, imprimer lui-même avec suffisamment de précision les pièces osseuses qu’il va utiliser comme gabarit pour préparer les interventions, repérer les zones d’interventions, former les éventuelles  pièces de titane, préparer les gabarits de coupe ou de perçage. Résultat : une meilleure précision et du temps gagné sur les interventions : moins de temps d’anesthésie et des interventions moins traumatisantes. C’est bon pour le patient et c’est aussi une économie pour l’hôpital : outre le temps gagné en salle d’opération, on compte sur une récupération plus rapide du patient.


Il utilise pour cela une imprimante 3D UP PLUS 2 de TierTime distribuée par A4 Technologie. Au niveau logiciel, le docteur Ernoult n'utilise que des logiciels libres : OsiriX (version 5.8.5) qui permettent, à partir des données du fichier DICOM du scanner des patients, d’isoler les pièces osseuses et de les exporter sous un fichier .stl, standard de l'impression 3D. Un deuxième logiciel libre, NetFabb (version Basic 5.1.1)  a été utilisé pour optimiser le fichier .stl avant impression à l'aide d'outils d'analyse et de réparation automatique du maillage.

Ces deux logiciels gratuits par simple téléchargement sont assez simples d'utilisation pour une prise en main rapide par les chirurgiens. Ils ne nécessitent aucune connaissance approfondie en radiologie ou en ingénierie.

Quant au prix de revient de chaque modèle fabriqué par l'imprimante, il est ridiculement bas, de l'ordre de quelques euros… On imagine mal que cette technologie accompagnée par l'utilisation de logiciels gratuits ne puissent pas se faire une place dans l'arsenal de la médecine et de la chirurgie moderne !