Alpes-Maritimes : Mesures préfectorales mises en œuvre

suite aux attentats.

Le préfet Adolphe Colrat avait organisé hier une réunion de l’état-major départemental de sécurité associant les Procureurs de la République près les TGI de Nice et de Grasse. Cette réunion s’était poursuivie avec une rencontre avec des élus du département permettant de manifester la solidarité et la cohésion de l’ensemble des acteurs publics du département face aux attentats commis à Paris et en Seine-Saint-Denis le 13 novembre 2015.

Les mesures suivantes ont été arrêtées :

La posture Vigipirate demeure au niveau vigilance renforcée : surveillance des lieux de culte, mesures de contrôle et intensification des actions de sûreté interne dans les centres commerciaux, point sur la sécurité des rassemblements de personne avec les forces de police et de gendarmerie.

Mobilisation des forces de sécurité pour la protection des populations. Depuis la nuit dernière, les policiers, gendarmes nationaux et douaniers du département veillent à renforcer leur présence sur la voie publique. Ces mesures sont complétées par une intensification des contrôles d’identité , un renforcement des patrouilles du réseau « Sentinelle » et l’organisation de patrouilles communes avec les polices municipales.

Dispositif renforcé de contrôle aux frontières . Dès avant hier soir, des consignes ont été données pour renforcer les contrôles aux frontières. Cette décision s’est utilement appuyée sur le dispositif de rétablissement prévu pour la COP 21 qui est complété : pour l’aéroport de Nice-Côte-d’Azur par un contrôle systématique des vols hors Schengen et internes à l’espace Schengen. Ces contrôles sont opérés à l’arrivée comme au départ ; pour les axes routiers par un contrôle opéré dorénavant également dans le sens France-Italie sur 8 postes de passage autorisés .

Les établissements scolaires seront ouverts le lundi 16 novembre. Cette ouverture s’accompagne d'une suspension des sorties et des voyages scolaires jusqu’à nouvel ordre ; d'une vigilance renforcée qui doit être exercée à l’entrée des établissements. Par ailleurs, l’Inspection d’académie organisera un moment de réflexion sur le drame que nous venons de connaître dans chaque classe dès lundi.

Rappel : l’apologie d’un acte terroriste est un délit prévu la loi. Elle est passible d’une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende. Les Procureurs de la République ont rappelé aujourd’hui leur volonté de donner systématiquement une réponse à ces délits.

Les dimanches 15 novembre, lundi 16 novembre et mardi 17 novembre, seront jours de deuil national. Les drapeaux ont été mis en berne, les manifestations sur la voie publique sont temporairement interdites..

Un hommage national aux victimes, sous la forme d’un moment de recueillement, est prévu pour lundi 16 novembre à 12h.