Côte d’Azur : pas de quoi sauver de joie

pour les professionnels du tourisme.

Le mois de juillet n’est plus ce qu’il était sur la Côte constate le président du Syndicat des Hôteliers Nice Côte d’Azur. Observateur attentif, Michel Tschann, dit tout haut ce que beaucoup... murmurent. Il est vrai qu'il est en situation de détenir des chiffres clefs. Il anticipe aussi pour les professionnels un hiver à risque qui pourrait voir des hôtelières prolonger les fermetures annuelles de leur établissement, voire pire en cas de crise.


Après un hiver très difficile, des mois d’avril, mai et juin bons, encore que la hausse de la TVA empiète sur les recettes nettes, le mois de juillet a été moyen alors qu'il était excellent l'an dernier, et, ce, malgré de belles animations comme les festivals de Jazz de Nice et Juan les Pins.

Il y a  plusieurs raisons à cela :

  • la météo qui n'a pas été très bonne et a beaucoup pénalisé le haut pays qui a une très mauvaise saison d'été ;
  • la détestable impression donnée à l'étranger par la France avec le trio tragi-comique, taxes, grèves et insécurités ;
  • la crise en Ukraine qui a entraîné une chute de la clientèle russe ;
  • le Ramadan qui a privé Cannes des Saoudiens ;
  • l'effet Coupe du monde de football qui a probablement incité certains à rester chez eux, sur le canapé ;
  • le Tour de France qui l'an dernier partait de Nice et avait été un apport important pour la Métropole ;
  • le marasme économique et le découragement généralisé des Français.

Le mois d'août se présente un peu mieux grâce à un retour des Canadiens, Italiens et Américains, encore qu'abattre un avion en vol n'incite pas à voler, et cela montre une fois de plus l'urgence de liaisons ferroviaires rapides tant vers l'est que vers l'ouest. Les mois de septembre et octobre se présentent normalement, par contre l'hiver est très inquiétant et nous risquons d'assister à des fermetures d'hôtels, restaurants...

Le président des hôteliers ne veut pas pour autant baisser les bras et assure que son syndicat ne restera pas inactif. Les efforts pour la formation des personnels seront poursuivis, les rénovations lorsque nécessaires entreprises. Encore faudrait-il, ajoutait Miche Tschann que l’environnement économique, administratif et social soit cohérent, stable et permette surtout d’être concurrentiel !