Cannes : un Congrès pour l’Hôtellerie

et ses métiers.

Le 61ème Congrès National de l’UMIH se tiendra du 26 au 28 novembre à Cannes. Une occasion de faire le point sur une situation contrastée. Rappelons s’il le fallait, l’importance de cette branche de notre économie, le tourisme. Les dépenses des visiteurs, français et étrangers, représentent plus de 7% de la richesse produite dans le pays...



- Roland Heguy, président confédéral de l’Umih, Michel Chevillon, président départemental, David Lisnard, président de la SEMEC et 1er adjoint au Maire entourés des présidents des fédérations locales et de Martine Giuliani, DG du Palais des Festivals et des Congrès -

L’Umih (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie), est une organisation professionnelle représentative du secteur des Cafés Hôtels Restaurant Discothèques avec plus de 80 000 entreprises adhérentes. En préambule à son congrès, l’organisation forte de 80 000 entreprises adhérentes, pointe du doigt les 135 milliards € de CA cumulés. De nombreux intervenants prendront la parole sur des sujets variés et pas toujours politiquement corrects comme : « L’alcoolisation des jeunes », « Le Net, pas si clair ou les alternatives aux centrales de réservation en ligne », « La dématérialisation des titres restaurants », « Tourisme et protection du littoral : équation impossible ou économie durable ? ».

On ne s’attend pas d’autre part à une hymne à l’amour de la part de l’organisation patronale face aux mesures gouvernementales, au « matraquage fiscal », aux « mesures qui découragent et fragilisent » les entreprises. Ainsi, « Sur le premier semestre de 2013, l'ensemble des indicateurs sont dans le rouge avec un risque majeur d'aggravation de la crise sur la deuxième moitié de l'année et en 2014 ».

Une analyse, chiffres à l’appui, qui va dans le même sens que celle du spécialiste Deloitte et plus particulièrement de sa filiale in Extenso Tourisme, Hôtellerie et Restauration qui conseille les PME sur ces sujets : « Septembre était attendu avec beaucoup d’espoir par la majeure partie des observateurs… Manifestement, l’attente risque de se prolonger, au plus grand dam des hôteliers... En Province et sur la Côte d’Azur la fréquentation des hôtels est globalement en retrait avec des prix moyens qui stagnent ou progressent légèrement. Une tendance similaire mais avec une différence de taille : le niveau de la fréquentation. En effet, si Paris affiche des taux d’occupation élevés qu’il est difficile de pousser plus haut, il n’en va pas de même pour la Province et la Côte d’Azur. Pour la Province, le taux d’occupation est proche de 70% et de 75% pour la Côte d’Azur. Autant dire qu’il existe là encore des marges de progression et une moins grande latitude sur les prix moyens. Quant à l’hôtellerie littorale, le niveau d’occupation est en retrait de l’année passée et, exception faite de quelques zones, les prix moyens ont eu tendance à rapidement baisser. L’arrière saison a été douce mais n’a pas permis un réel prolongement de la saison estivale. »

Sylvia Pinel, la ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme qui devrait être présente lors l’Assemblée générale qui clôturera le Congrès, aura donc fort à faire pour rassurer les professionnels.