Alpes-Maritimes : L’activité boulangerie-pâtisserie.

Le président départemental dresse le bilan.

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Claude Batel, renouvelé dans son mandat à la tête de la Fédération des Maîtres Boulangers et Boulangers-Pâtissiers des Alpes-Maritimes faisait récemment le point sur l’activité des 400 boulangeries et boulangeries-pâtisseries que compte le département.



 - Claude Batel -



Il constatait un CA en baisse dans les centres villes ainsi qu’un changement des habitudes de consommation dû à la baisse du pouvoir d’achat de la clientèle. Depuis septembre 2012, 80 procédures de sauvegarde ou de règlement judiciaire de boulangeries, ont été enregistrées, dont 25 ont abouti à une fermeture de commerce, tandis que sur la même période on comptait 15 créations, essentiellement constituées par des enseignes nationales qui s’implantent dans le département.

Les conditions ne sont plus réunies pour maintenir le commerce de proximité en centre ville : difficultés d’accès (manque de parkings, travaux à répétition), coût du foncier, modification des axes de circulation, concurrence des centres commerciaux en périphérie. Le président de la Fédération départementale critiquait aussi plusieurs réformes  votées ou en cours de discussion, très attentif à celle qui concerne l’apprentissage.

Le contrat de génération ou le contrat d’avenir n’est pas adapté aux exigences de la profession qui nécessite une qualification immédiate et effective. De plus, le CAP ne lui apparaît plus suffisant pour envisager de prendre la responsabilité d’une entreprise de boulangerie. Il n’est seulement nécessaire d’être un bon technicien, il faut également être un bon gestionnaire capable le cas échéant de faire preuve d’une certaine... créativité. En outre, la réforme prévoit la suppression des aides de l’Etat  pour les entreprises ayant un effectif supérieur à 10 salariés.

Le passage de la  TVA de 7% à 10 % pour les produits vendus à consommer sur place, en janvier 2014, la ponction sur les caisses paritaires, la taxe sur les mutuelles santés, la hausse des cotisations sociales sur les retraites, autant de charges qui viendront réduire les marges des entreprises mais aussi le niveau de vie des salariés, ne favorisant donc pas la croissance, ni les investissements. À cela s’ajoute une incertitude quant au coût de l’énergie et l’annonce qu’à partir de 2016, le tarif professionnel sera supprimé...

Pour conclure et alors que tous les signaux sont loin d’être au vert, Claude Barel veut rester optimiste. Pour le président ce métier reste un métier d’avenir, à condition que l’on prenne des dispositions pour améliorer la formation initiale qualifiante, bénéficier d’un écosystème favorable en centres villes - les politiques doivent prendre leurs responsabilités - et du soutien des banquiers. La fédération qu’il représente propose à ses membres depuis 2011, divers services d’assistance et de conseils en matière d’hygiène, de risques professionnels, de gestion du risque social, de mise en conformité. Pour ne pas  « être dans le pétrin », elle entend aussi leur faire profiter de prix négociés dans des conditions grands groupes, sur les frais généraux, téléphonie, assurance, banque, véhicules, énergie, informatique, bureautique…


Fédération des Maitres Boulangers et Boulangers-Pâtissiers des Alpes-Maritimes
La Maison de la Boulangerie - 13 avenue Mirabeau  06000  Nice
Tel. 04 93 13 67 00