Hôtellerie : le nouveau classement peine

à s’installer dans l’hexagone...

Moins de 5 000 hôtels (sur les 17 700 concernés) ont obtenu mi-mai une ou plusieurs étoiles selon la nouvelle procédure de classement. En théorie, il s’agit de se mettre en règle avant le 22 juillet. À ce moment là, le précédent classement deviendra caduc et les traditionnelles plaques octogonales bleu marine, en vigueur depuis 1986, devront être démontées. Elles seront remplacées, pour ceux qui auront répondu aux nouvelles normes, par des plaques rectangulaires, les seules qui autorisées à figurer à l'entrée des hôtels, comptant de 1 à 4 étoiles. Les cinq étoiles auront droit aux couleurs or et argent...

Force est de constater que ce nouveau classement, décidé en 2010, a du mal à se mettre en place. Pour les grandes chaines hôtelières, ce n’est pas une priorité, car elles jouent davantage sur leur appellation et leur service de réservation géré en interne que sur les étoiles. Pour les indépendants, c’est une autre affaire. Les nouveaux critères peuvent permettre à beaucoup d'établissements de changer de catégorie et de gagner éventuellement une étoile. L’occasion de se rapprocher des autres labels internationaux qui étaient souvent surévalués par rapport au notre. Ainsi, les touristes français étaient parfois déçus de se retrouver ici et ailleurs dans des hôtels 4 ou 5 étoiles dont les prestations étaient nettement inférieures à ce qu’ils attendaient à l’aune de leurs références nationales.

- l'hôtel Negresco, établissement emblématique de la Promenade des Anglais -

Interrogé, Michel Tschann, le président du Syndicat des hôteliers Nice Côte d’Azur, confirmait la tendance : « Effectivement, il y a un certain retard, même si beaucoup de dossiers sont en cours et que les chiffres donnés par Atout France ne concernent que les classements déjà  faits. Depuis quelques années, beaucoup de procédures et de réglementations ont été mises en place, sécurité, contraintes sociales, accès des personnes à mobilité réduite... qui ont augmenté la charge de travail des hôteliers. À ces nouvelles contraintes, s’est ajoutée la crise de 2009, qui les a conduits à réduire leurs frais de personnel. Tout cela ne doit pas faire oublier que ce nouveau classement est une excellente chose pour l'hôtellerie française. Elle permet d’utiles mises à niveau, ainsi que des reclassements justifiés vers le haut ou vers le bas ». CQFDire !