Cannes : une association de riverains

interpelle le député-maire sur un délicat dossier d’urbanisme.

Le vice-président de l’association « À la pointe - Environnement », Jacques Le Magueresse, vient de communiquer à la presse un historique d’une affaire de construction présumée illicite démarrée en 2002.

Il dénonce de manière circonstanciée les multiples violations du Code de l’Urbanisme concernant la construction de l’immeuble Coral, rue Esprit Violet, à l’angle du boulevard Gazagnaire, dans le quartier résidentiel de la pointe de la Croisette. Pour lui et pour la plupart des membres de l’association, il ne fait aucun  doute que l’actuelle municipalité a fait preuve sur ce dossier, de... légèreté. 


Tout avait commencé par un permis de démolir un hangar sur un terrain de 710 m2, puis de trois maisons et d’un garage sur deux terrains réduits à 642 m2, sans que le requérant ne justifie d’un titre de propriété. Un premier permis de construire devait être accordé en 2002. Première occasion pour l’association de monter au créneau et de dénoncer cette situation.

Un permis modificatif, en 2004, bénéficiant d’une modification du PLU en vigueur à l’époque des faits, permit au promoteur de construire ses parkings en sous sol. En 2005, un second permis modificatif était déposé qui ne réglait pourtant en rien les précédentes irrégularités. Alertée, la municipalité dressait alors deux procès verbaux, en 2005 et 2006, sans pour autant que les travaux cessent. La procédure pour ces deux PV est d’ailleurs toujours pendante au TGI de Grasse après deux reports d’audience à la demande de la SCI Coral, qui en profita pour continuer ses travaux. D’autres infractions feront l’objet de deux nouveaux PV.

En 2007, tous les permis sont annulés par le Tribunal Administratif de Nice. Malgré cela les travaux se poursuivront pendant 3 semaines avant que la mairie fasse cesser l’infraction. Le 27 janvier 2011, la Cour Administrative d’Appel de Marseille confirmera l’annulation des permis délivrés par la mairie de Cannes.

Les membres de l’association « À la pointe - Environnement » reprennent alors confiance mais, en janvier 2012, ils constatent que le chantier reprend. Encore une fois, la municipalité est mise au courant mais tarde à réagir. Cela permet au promoteur d’effectuer des travaux qui lui permettent de loger illico quelques personnes, espérant ainsi attendrir les juges qui hésitent à ordonner une démolition lorsque les locaux sont habités...

Une nouvelle étape s’est jouée le 16 février dernier lorsque le Conseil d’État statuait au contentieux. Dans sa décision N° 347 953, il rejetait la demande à pourvoir de la SCI Coral concernant les trois permis de construire accordés par la mairie de Cannes. Les adhérents de l’association ainsi que de nombreux autres riverains s’interrogent. Quid des conséquences réelles qu'aura cette décision sur l'avenir de cette construction ?

  • À la pointe-environnement - association  des riverains des Hesperides et du Mourre rouge - 29, avenue des Hespérides - 06400 Cannes -