Côte d’Azur : plein soleil sur la 25ème édition d’Agecotel...

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Cet unique Salon Professionnel de l’Hôtellerie et de la Restauration du Grand Sud de la France a multiplié les animations, les démonstrations et les concours, autour d’un nombre croissant de visiteurs. Bilan avec l’une de ses chevilles ouvrières, Martine Deloupy, responsable de la communication du Salon.


- Martine et Bernard Deloupy -

Quatre jours durant, du 22 au 25 janvier dernier, Martine Deloupy s’est affairée  à  renseigner  et recevoir  quelques 150 journalistes. C’est la troisième fois qu’elle gère les Relations Presse du salon. Grande professionnelle appréciée dans la communication pour s’occuper depuis 11 ans du développement du fameux Guide Gantié, elle s’est assurée, cette année, du concours de son mari, Bernard Deloupy, journaliste et écrivain bien connu, pour l’épauler dans la nécessaire rapidité de diffusion des animations quotidiennes.  

Un Salon  aux multiples concours :

Six grands concours, dont quatre nouveaux, 100 chefs mobilisés pour la restauration et les démonstrations, dont une pléiade de chefs étoilés et Meilleurs Ouvriers de France en quatre jours,… deux fois plus de toqués que l’année précédente,… du jamais vu ! Le tout dans une ambiance « chaleureuse comme le soleil », conviviale, et résolument tournée sur la Méditerranée, comme pour mieux cultiver sa différence. Et ces nouveaux concours 2012 ont été prestigieux : sous la houlette du champion mondial, Marcel Lesoille, la 1ère Coupe du Monde des Écaillers, le 1er Trophée des Délices de la Méditerranée, réservé aux Pâtissiers, le 1er « Risottomania », pour promouvoir les jeunes talents, le 1er Concours International des Vins de Gastronomie, pour mettre en valeur et élargir les accords mets-vins.

La Méditerranée à l’honneur :

Sous le parrainage de Jacques et Laurent Pourcel, ces dignes représentants multi étoilés de la gastronomie méridionale ont su entraîner la participation d’éminents chefs créatifs du Grand Sud de la France pour rehausser le prestige des différents concours : Yves Thuriès de Marsac, sacré deux fois Meilleur Ouvrier de France, Stéphane Raimbault, chef bi-étoilé à Mandelieu. Au fil des quatre jours, il ne fallait pas manquer non plus les démonstrations de l’Académie Nationale de Cuisine, orchestrées par  Francis Scordel, délégué Paca et chef de l’Atelier de Saveurs à La Colle sur Loup.

À l’heure du déjeuner, le restaurant éphémère a eu son franc succès (160 couverts/jour), grâce aux talents de quatre chefs régionaux : Francis Scordel, Michel Devillers, Christian Morisset, et Didier Aniès, sous la houlette de Jean Claude Guillon qui a passé 35 ans aux fourneaux du Grand Hôtel du Cap Ferrat.

Mais surtout l’ambiance théâtrale a été continue sur l’« Espace Chefs », un lieu de rendez-vous imaginé par un autre niçois de cœur, Jean Denis Rieubland, MOF 2007 et chef du Négresco, qui a su convier à ses fourneaux, toutes les heures, un chef méditerranéen différent, tous auréolés par les guides gastronomiques, comme Sébastien Chambru, Luc Debove, Patrick Raingeard, Joël Garault, Marcel Ravin, Stéphanie Le Quellec, Nicolas Rondelli, Philippe Jourdin ou encore Éric Finon,… que des grands, des artistes passionnés !


Première coupe du monde des Écaillers à Nice :

L’évènement est suffisamment important pour que l’on s’y intéresse. Consultant et conseiller culinaire en produits de la mer, maitre cuisinier et délégué du Rhône pour l’Association Euro-Toques, Marcel Lesoille en a été l’initiateur et le coordinateur tout désigné. Premier au Concours des Écaillers du Sirha 2007, il est titulaire de 5 records du monde, dont quatre invaincus depuis 1995 : 2064 ouvertures d’huitres à l’heure ! Depuis le 17 avril 2011, il détient le record d’ouverture en une minute et 36 secondes !... Un cinquième record du monde qui doit être publié dans le prochain Guiness Book. Incontestablement, il fut l’homme de la situation.

À travers ses records, Marcel Lesoille (photo ci-dessous) a démontré au public, aux professionnels comme aux journalistes que chacun peut ouvrir des huitres sans se blesser, et par voie de conséquence, s’en régaler plus souvent. Mais surtout, le but de cette première Coupe du Monde a été de faire reconnaître ce métier encore trop méconnu. En effet, l’écailler est une profession qui ne bénéficie pas d’une classification professionnelle spécifique, autrement dit d’un code APE. Il en ressort que dans les grilles de salaire du Pôle-Emploi, on le retrouve dans la catégorie « plonge ». C’est donc toute une filière de professionnels qu’il faut valoriser. Marcel Lesoille le martèle sans cesse: l'Écailler participe à l'image d'un restaurant. Il est temps que l'on crée une section professionnelle afin de faire apprécier aux jeunes les techniques de ce métier passionnant, quand on s'intéresse à l'ostréiculture et la conchyliculture.

 


Tout à été mûrement réfléchi: un comité d'organisation assisté d'un huissier, un seul candidat par pays, 12 nationalités, 12 membres dans le jury répartis en 4 équipes pour juger les différents  aspects du métier: la présentation générale du plateau, la technique d'ouverture, de chaque fruit de mer, la maîtrise et la dextérité professionnelles. La durée de l'épreuve à été fixé à deux heures pour ouvrir quelques 168 fruits de mer (huîtres creuses et plates, praires, palourdes, amandes, moules, clams, oursin, vernis, crevettes, langoustines, boulots, tourteaux, langoustes, homards), sans compter les crevettes grises et les bigorneaux. Quel spectacle ! La beauté des plateaux dans leur ensemble à été stupéfiante. Je l'imaginais volontiers à la devanture d'un écailler : allez, au bas mot, on pouvait les estimer, avec cette quantité de produits, à 450 €, minimum, esthétique comprise !  De vrais chefs d'œuvre éphémères ! Dotés de prix (1000, 2000 et 3000 € pour le premier), le premier palmarès à honoré l'Italie représenté par Christian Perria (Café de Turin à Nice) ; deuxième la France avec Bruno Thévenin (La Ferme Marinière à Tassin - La demi-Lune), troisième Israël, avec Éric Gumpel (Le Milano à Fréjus).

Pas de doute, l’AGECOTEL 2012, imaginé par Paul Obadia son directeur, a joué le prestige plutôt que le gigantisme. Avec 15 000 visiteurs sur quatre jours, c’est l’humain qui a primé, les rencontres et les échanges au milieu des nouvelles technologies. Martine et Bernard Deloupy ont le sentiment d’une mission bien remplie : « Durant quatre jours, on a surtout rencontré des gens heureux » ! À n’en pas douter, car les inscriptions vont déjà bon train pour la prochaine édition du 2 au 5 février 2014, à Nice.



- inauguration - le maire de Nice Christian Estrosi et Paul Obadia -