« L’amandier » de Mougins : un lieu mythique ou se décline beauté du cadre et cuisine savoureuse à prix doux.

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Quand il y a bientôt deux ans, Denis Fétisson a racheté le Feu Follet à Mougins, il a, dans la foulée, fait l’acquisition de L’Amandier, restaurant créé par Roger Vergé en 1969, et destiné à être l’adresse « bistrotière » de son Moulin. Après six mois de travaux, l’Amandier a rouvert au printemps dernier et se positionne actuellement comme l’un des meilleurs qualité-prix de la restauration mouginoise.

Si Denis Fétisson a quitté le Cheval Blanc de Courchevel où il avait obtenu deux étoiles Michelin en réalisant la cuisine de Yannick Alleno, pour venir s’installer à Mougins, ce n’est pas par hasard. Provençal d’origine, ce jeune chef de 34 ans voulait laisser s’exprimer sa créativité, en faisant sa propre cuisine. Il installe son restaurant gastronomique dans l’ancien « Feu Follet » rebaptisé « La Place de Mougins », où l’on s’étonne d’ailleurs que Michelin ne lui ait pas encore rendu au moins une étoile, bien méritée, comme nous l’avons souligné il y a déjà quelques mois.

- l'équipe -


Pour la renaissance de « L’Amandier »,  Denis Fétisson a eu la sagesse de conserver l’équipe du Feu Follet, notamment le chef breton, Didier Chouteau, qui faisait depuis des années l’unanimité derrière ses fourneaux, et son directeur de salle, Thomas Decourt, un tandem qui fonctionne au quart de tour ! « L’Amandier » garde sa destination première : devenir un bistrot chic dans un lieu unique. En effet, après avoir appartenue aux moines, la superbe bâtisse de trois étages était devenue un moulin à huile avant d’être transformée en restaurant. La nouvelle décoration a su respecter les traces de ce passé atypique : la salle du 1er étage est l’ancienne salle du tribunal des moines. Il y reste également le pressoir du moulin à huile. Au 2ème, les cuisines ouvertes voisinent avec la grande terrasse ombragée par une ravissante gloriette, d’où la vue est à couper le souffle. Au 3ème étage, l’Ecole de Cuisine, avec ses propres fourneaux, enchante plusieurs fois par semaine les gourmands-gourmets qui souhaitent améliorer leur table familiale.



Si le cadre est enchanteur, l’assiette l’est tout autant, avec une déclinaison de formules et menus particulièrement attractive : les spécialités niçoises quotidiennes (19 €) sont en plats du jour et ont déjà trouvé leurs inconditionnels (daube, aïoli, lapin à la polenta, soupe de poissons, pieds et paquets et gigot) et figurent aussi au déjeuner pour 19 € dans une formule accompagnée d’un verre de vin et d’un café. Le Menu Musée du déjeuner à 26 € propose entres autres, les sublimes escargots de la Robine au beurre persillé à la Provençale que l’on peut faire suivre du suprême de volaille rôti en basse température, moelleux et savoureux à souhait, accompagné de ravioles de boudin blanc aux champignons et nappé d’un velouté à l’estragon. Pour terminer, pourquoi ne pas se laisser tenter par le pain perdu rôti noisettes-raisins et sa glace vanille, réalisé par l’excellent chef pâtissier Grégory Sordillon (qui est aussi passé par le Cheval Blanc).  Le soir, le Menu Niçois à 29 € offre du lapereau en gelée sur pain de campagne toasté, suivi de la spécialité niçoise du jour et d’un Paris-Mougins sauce chocolat et glace vanille, ou le Menu Plaisir à 35 € en 4 plats. Une courte carte de 4 entrées (14 €), 3 poissons (25 €), 3 viandes (26 €), 3 risotto et pâtes (18 €) et 7 desserts (7€) vient compléter l’offre. Côté cave, une jolie carte des vins français à forte connotation du Sud, avec un 1er rosé en Coteaux d’Aix à 23 € et du vin au verre à partir de 5 €.

- Didier Chouteau -




  • L’Amandier – 48 avenue Jean-Charles Mallet – 06250 – Mougins – Tel : 04 93 90 00 91