Côte d’Azur : petite pollution à l’ozone... entre amis.

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Comme chaque fois ou presque que le thermomètre s’affole un peu, au grand plaisir des vacanciers et des... plagistes, le taux d’ozone augmente et nous rappelle qu’il est dû en été, principalement à l’action du soleil sur les émissions des échappements de nos véhicules. En l’absence de vent, cette pollution est d’autant plus forte.

Nous sommes aujourd’hui dans cette configuration. Le taux de 180 micro grammes par mètre cube d'air a été atteint dans le département. Demain, ce taux devrait approcher ou dépasser le seuil d’alerte qui est de 240 microgrammes. Avisée de cette situation, la préfecture des Alpes-Maritimes a donc décidé de réagir. Impuissante à commander à Éole de disperser les miasmes de nos véhicules à moteur, incapable de demander au soleil de diminuer l’ardeur de ses rayons, elle a pris un certain nombre de conseils et de mesures d’urgence pour limiter les émissions de polluants et leurs conséquences fâcheuses sur la santé.

En conséquence, nous prévient la préfecture, pour la journée de demain, lundi 22 août 2011, sur l’ensemble du département, il est recommandé de limiter vos déplacements. Pour ce faire, nous vous invitons : à reporter vos déplacements ; en cas d’impossibilité, à opter pour un mode de transport doux ; en cas d’impossibilité, à utiliser préférentiellement les réseaux de transport en commun ou de privilégier la pratique du covoiturage ; en cas d’impossibilité, à modérer votre vitesse de 30 km/h sur toutes les voies de circulation, dans la limite de 70 km/h. Soit : 80 km/h au lieu de 110 km/h ; 70 km/h au lieu de 100 km/h, 90 km/h et 80 km/h.

Consignes rappelées sur les panneaux électroniques autoroutiers et routiers à messages variables. Il est par ailleurs recommandé d’éviter les efforts physiques intenses pendant la journée, en particulier pour les personnes sensibles (enfants, personnes âgées, personnes asthmatiques ou allergiques et personnes souffrant de problèmes respiratoires ou cardiovasculaires. Par ailleurs, des mesures sont prises vis à vis des industriels afin qu'ils réduisent leurs rejets polluants.

  • Nous ne résistons pas à faire quelques remarques. Les touristes qui ont débarqué en grand nombre sur le littoral méditerranéen ne sont pas venus pour suer dans des autobus rares et surchargés (mais pas chers, il faut le reconnaître, 1 €). Ils sont en vacances, un moment de l’année durant lequel ils dépensent sans trop compter, sans se priver. S’ils ont chaud, ils mettront la climatisation dans leur chambre et leur voiture. S’ils ont prévu quelques balades entre Menton et Saint-Tropez, je doute que les raisons invoquées, sous réserve qu’ils en aient connaissance, les persuadent de changer leur plan. D’autant que les limitations de vitesse sont une incitation à une attitude routière civique qui, à notre connaissance, ne donnera pas matière à verbalisation. Itou pour les industriels, peu nombreux dans le département, qui seraient susceptibles d’être concernés. Un dernier commentaire pour… la route : nos décideurs attendront le dernier moment pour prendre des décisions cohérentes avec la situation écologique de la planète. En attendant, ils se battent comme des chiffonniers (désolé pour les chiffonniers !) pour gagner du pouvoir, plus de pouvoir, ou de l'argent, toujours plus d'argent quand ils ne font pas péter des bombes en Égypte, en Libye, Irak, Iran, Israël, Inde…