Au Festival du Livre de Nice, les journalistes ont fait le show...

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Franz-Olivier Giesbert, directeur artistique de choix du festival mais aussi directeur du Point, ne s’est pas trouvé dépaysé dans l'habituel exercice de la conférence de presse.

  • « Les motards en colère » - ce n'est pas le titre d'un bouquin - ont perturbé des automobilistes/lecteurs à la recherche de titres pour l’été…

La langue française serait sur toutes les bouches, du moins c’est ce qui avait été annoncé. Mais l’annulation à la dernière minute de certains invités de choix, Charles Dantzig, auteur du « Dictionnaire égoïste de la littérature française », la présence fantôme de nouveaux auteurs comme Claire Castillon et la signature fugace du président de l’édition, Philippe Bouvard ont un peu changé la donne. Seul, l’académicien Michel Déon faisait office de vétéran solide et enjoué en cette fin de semaine ensoleillée. L’actualité était alors au centre des débats et ce, de la salle de conférence du Jardin Albert 1er aux tables de signature. Alors que, samedi 18 juin, Martine Gozlan, Ahmed Youssef et Gilbert Sinoué revenaient sur les récents soulèvements du printemps arabe, les journalistes avaient le beau rôle et étaient demandés par les visiteurs.

De Joseph Macé-Scaron, journaliste à Marianne, à Françoise Laborde, délaissant le plateau du journal télévisé pour les bancs littéraires, les grands noms de la presse ou du petit écran ont été fortement plébiscité par les lecteurs du week-end. Roger-Louis Bianchini, ancien fait-divertiste de Nice-Matin, avait sa place à l’ombre, à côté de Jean-Pierre Hernandez, ex taulard qui a récemment semé le trouble dans l’affaire Agnès Le Roux. L’histoire éditoriale nous dira si cette rencontre sera sans ou avec suite.

- Serge Moati, Smaïn et René Frégni -

Serge Moati, arrêtant son émission « Cinémas » sur France 5, a créé l’événement lors de son entretien littéraire en interpelant et jouant avec le public comme il en est coutumier. Mais celui qui a été le plus demandé vendredi et âprement regretté samedi, c’est Éric Zemmour. Le procès à venir du journaliste et son éviction d’ « On n’est pas couché », n’ont, en rien, endommagé sa popularité dans les Jardins Albert 1er.

Les électrons libres de la littérature étaient également au rendez-vous. Macha Méril et Smaïn ont rendu les allées étroites, quitte à rendre jaloux leurs voisins littéraires.

Mais le festival du livre de Nice ne serait pas ce qu’il est sans ses célébrités rituelles régionales. Ainsi, Didier Van Cauwelaert, Jean Siccardi ou l’artiste contemporain Moya, visiblement très amusé par cette foire aux livres, ont essayé de rameuter les passants, malheureusement, distraits, samedi, par la manifestation organisée, à l’entrée de la ville, par les motards, enragés par les nouvelles mesures sur les radars.

Si la littérature ne vous distrait pas, des critiques ou des conseils de livres jalonneront votre été sur Paris Côte d’Azur.

- Éric Zemmour, Aurélie Hustin de Gubernatis, Moya -