Billet d’humeur : en écoutant la radio...

ou comment prendre la température de la France.

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Catégorie Pieds dans le plat

L’après-midi, la radio nous offre un échantillon intéressant sur les activités et les goûts des Français. Il y a bien sûr la très gauloise émission les « Grosses Têtes » qui heureusement monopolise la plus grande écoute sur la très privée radio RTL. Il y a France Culture, réservée par son contenu au monde universitaire et à l’intelligentsia. Il y a aussi la radio nationale, France Inter, fonctionnant grâce à la redevance, c'est à dire grâce à l'impôt prélevé sur tous les Français. Elle programme justement l'après-midi, une émission culte de Daniel Mermet, « Là-bas si j'y suis ». En l'écoutant l'autre jour, je m’extasiais sur ce nirvana marxiste. Sur le thème passionnant, de « l'égalité et l'héritage », l'animateur, en véritable fan du sulfureux Bourdieu, déclamait comme le ferait un Robespierre post stalinien ou maoïste, un véritable manifeste digne de Proudhon : l'héritage, voila l'ennemi à abattre ! Supprimons-le et les hommes seront égaux. C'est simple et surtout ça a été expérimenté en Chine et en URSS avec les brillants résultats que l’on connaît…

Tout cela sans se soucier sur la radio d'État est financée par une flopée… d’héritiers sans doutes masochistes. Et je pensais que la France est un bien beau pays qui a certes coupé la tête à son roi mais n'est pas prête de le faire avec les pseudos intellectuels marxistes ou anciens trotskistes. Après s'être trompés à peu prés sur tout, ils continuent de distiller leur salade au petit peuple gaulois prêt à entendre que le grand soir est pour demain, que bientôt on rasera gratis une fois que les riches ne le seront plus et que l'on se sera approprié leur… héritage.

Érudit, Jean Cocteau ne déclarait-il pas, lors discours de réception à l'Académie : « la France a toujours cru que l'égalité consistait à trancher ce qui dépasse » ?

Gérard Charlier de Vrainville