Festival de Cannes : Le Prix du jury Œcuménique au film de Paolo Sorrentino

« This must be the place », un des premiers a être décerné sur la Croisette.

Le film de Paolo Sorrentino, This must be the place, dans lequel tourne un étonnant et déroutant Sean Penn, accompagné d’Eve Hewson, a été choisi par le jury œcuménique 2011. Il était composé de Christiane Hofmann, France ; Mikaël Mogren, Suède ; Martín E. Bernal Alonso, Argentine ; Françoise Lods, France ; Gianluca Arnone, Italie et avait pour président le Suisse Daniel Grivel.

  • le jury et, en noir, la réalisatrice primée, Nadine Labaky - photo Daniel Beguin -

Le film, qui met en scène une rock star déchue devrait récolter d’autres récompense dès ce soir. Il a surpris et est loin de faire l’unanimité des cinéphiles et des critiques spécialisés. « Le metteur en scène donne à suivre le voyage intérieur et l’odyssée d’un homme à la recherche de ses racines juives, de la maturité, de la réconciliation et de l’espérance. Drame classique d’une grande richesse et d’une esthétique recherchée, le film ouvre avec grâce des pistes de réflexion graves et profondes… » tels sont les arguments qui ont été retenus par les membres du jury.

Ceux-ci ont également voulu mettre en valeur deux autres films auxquels ils ont attribué une Mention spéciale. Il s’agit de l’œuvre de Aki Kaurismäki, Le Havre. « Une ode à l’espérance, à la solidarité, à la fraternité : par une réalisation très élaborée, le réalisateur nous fait entrer dans un monde qu’il transfigure par la magie des couleurs, l’humour des dialogues, l’humanité des personnages – le sermon sur la montagne en filigrane. »

L’autre film remarqué fut celui de Nadine Labaki, Et maintenant on va où ? « Les habitantes d’un petit village isolé sont prêtes à tout pour préserver la paix entre les deux communautés qui y cohabitent. Avec beaucoup de finesse et de tact, la réalisatrice réussit une fable poétique en équilibre délicat entre comédie et tragédie, suscitant une émotion tournée vers l’espoir. » Ainsi soit-il !