Politique : fumeur de Havanes, Christian Blanc rend hommage,

Crédits:
textes par
Catégorie Pieds dans le plat

à l’insu de son plein gré, à Gainsbourg...

Le Canard enchaîné, en portant à l’attention des autres médias et de ses lecteurs, l’incroyable facture de cigares de Christian Blanc a encore une fois dérangé l’ordre établi et les us et coutumes de certains de nos responsables politiques. Il est après tout normal qu’on leur demande d’être exemplaires sur un certain nombre de points, sachant que la liste des avantages légaux dont ils bénéficient et qu’ils cumulent, est déjà bien conséquente… Pourquoi se faire payer par les contribuables 12 000 € de havanes, alors que la majorité des Français songent à arrêter de fumer ? Question subsidiaire : comment fait-on pour consommer 932 cigares achetés (selon l’Express) entre le 1er septembre 2009 et le 27 mai 2010 ? Ou Monsieur Blanc avait beaucoup d’amis, moins maintenant, ou il s’était constitué une réserve… dans la perspective d’un embargo cubain.

Autre question subsidiaire : même si le fautif a remboursé 3 500 € sur les 12 000 facturés par son secrétariat d’État, qui payera la différence ? Vous, moi ? À n’en pas douter ! Pourtant, Christian Blanc va retrouver, en toute légitimité, son poste de député sans avoir à passer par le case élection (grâce à une loi votée à l’unanimité ou presque par les députés, une fois encore juges et parties). Jusqu’aux prochaines. Les électeurs auront-ils la mémoire trop embrumée par les ronds de fumée pour oublier cet épisode plutôt fumeux sinon fumasse qui aurait fait se tordre notre Serge Gainsbourg national ?

Le parcours de Christian Blanc était jusqu'à présent assez exemplaire et sans doute lui a attiré des jalousies car comment expliquer que ce genre d'informations arrive à la connaissance du Canard ? Préfet avant d'être élu député dans les Yvelines, vice-président du Nouveau Centre, il avait aussi prouvé sa valeur dans le monde de l'entreprise, à la RATP, Air France ou Merrill Lynch France. Il avait malgré tout buté, en 2008, en se présentant contre le maire sortant divers droite de Chesnay, Philippe Brillault. Avant de se faire sanctionner par Nicolas Sarkozy qui lui a demandé de lui remettre sa démission…