La bicyclette en France : une pratique mal partagée…

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entre la Côte d'Azur et la région Ardennes, les différences sont d'importances.

Pas besoin d’être amoureux de Paulette, pour partir de bon matin, sur les chemins… à bicyclette. La bicyclette, c’est un sport, un moyen de déplacement écolo, une hygiène de vie. Et une fois qu’on sait en faire, on ne l’oublie pas !


- en Catalogne et en… sécurité -

Mais où et dans quelles conditions en faire, c’est une autre histoire. Sa pratique fut quasiment abandonnée durant les trente glorieuses. La petite reine avait perdu de son prestige et, hors le mois du Tour de France, elle ne faisait plus rêver, remplacée par le vélomoteur et pour les plus aisés, la moto. Elle a repris des parts de marché et, depuis quelques années maintenant, elle réoccupe progressivement le terrain, les rues et les routes. Nous n’en sommes pas chez nous à rivaliser avec les Hollandais ou les Danois, ni mêmes les Suisses et les Belges… C’est qu’il faut bien le dire, nous sommes passablement en retard sur ce dossier. La faute en est aux infrastructures qui ne suivent pas ou qui ne sont pas à la hauteur des enjeux.

La principale défaillance concerne la sécurité des usagers, que ce soit en milieu urbain ou rural. Dans les Alpes-Maritimes par exemple, ce ne sont pas les maigres efforts de certaines communes pour se mettre à la page qui peuvent faire illusions même s’il faut saluer le premier tronçon qui permette aux cyclistes de pédaler, en famille s’ils le veulent, avec un cœfficient de sécurité acceptable, entre Nice et Cagnes-sur-mer. Les « vélos lib » et leurs déclinaisons vont évidemment dans le bons sens, avec de nombreuses réserves. Les pratiquants réguliers ont souvent l’impression que ceux qui, dans les services de l’équipement et de l’urbanisme des mairies et des Conseils généraux, n’empruntent que bien rarement la route… à vélo. Preuves les inepties que l’on constate lors des aménagements et réaménagements routiers : le mauvais placement des pistes cyclables, leurs mauvaises conceptions, les discontinuités des parcours mis en place et leur manque d’entretien, toutes causes qui affectent la sécurité des cyclistes et leur envie d’en faire davantage. Les conducteurs automobiles, plus en sécurité dans leurs véhicules, le remarquent et ne vont pas de ce fait, inciter leurs enfants ou eux-mêmes à pratiquer dans ces conditions une activité qui présente pourtant tellement de bienfaits…

Dans ce contexte tristounet surtout pour ceux qui habitent la Côte d’Azur, la récompense que vient d’obtenir la « Voie Verte Trans-Ardennes », met du baume au cœur. Ainsi, un jury néerlandais vient de lui décerner le prix envié de Piste cyclable Européenne 2010, devançant de grands équipements similaires en Allemagne et en Autriche.

Le prix avait été créé pour stimuler la pratique du Cyclotourisme aux Pays-Bas. Selon le jury composé de journalistes spécialisés cyclisme, la Voie Verte Trans-Ardennes remplit le mieux les critères de qualité du revêtement, beauté et variété des paysage, tranquillité et sécurité.

Le circuit permet de découvrir la Vallée de la Meuse d’une façon étonnante. Cet ancien chemin de halage, long de 83,5 kilomètres entre Givet et Charleville-Mézières, a été aménagé et se parcoure depuis juin 2008 à pied, en vélo, en rollers ou même à cheval. Une promenade paisible est garantie car cet itinéraire est interdit à tout engin motorisé. Son prolongement vers Mouzon et le département de la Meuse est prévu pour 2012.

Le Conseil général des Ardennes distribue gratuitement un carnet de route qui facilite et rend encore plus attractif l’utilisation de la Voie Verte. On peut même le téléchargé ici.