Nice : le vélo d’azur prend les automobilistes de vitesse…

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mais peu mieux faire.


- Christian Estrosi en démonstration…

Il y avait les Bus, les chaises le long de la Promenade des Anglais, les sculptures de Klein, il y a à Nice, depuis le 18 juillet dernier, des vélos qui sont… bleus. Difficile de revendiquer qui en a eu l’idée le premier. Les Français amateurs de la petite reine l’avaient mise au rencard – prospérité oblige - pendant les trente glorieuses. Ils la redécouvrent peu à peu, encombrement de la circulation oblige…

Les Hollandais et d’autres habitants des pays du Nord de l’Europe avaient même réussis à en faire leur image de marque. Nous en sommes encore loin et, malgré les efforts de nos politiques qui, s’ils savent à priori tous faire du vélo, ne s’en servent que rarement pour aller au travail, nous avons encore beaucoup à faire avant d’être pris au sérieux dans le domaine du déplacement urbain en deux roues non motorisées.

N’oublions pas que, même si l’on parle davantage des vélos de Bertrand Delanoë, la première expérience… réussie date de 1974 et fut à l’initiative du maire de La Rochelle, Michel Crépeau (bref Ministre de l’Environnement) qui fut bien long à faire école… Là-bas, c’est un peu le paradis pour les cyclistes, avec 350 vélos mis à disposition et les deux premières heures gratuites pour arpenter en sécurité 150 km de pistes. Sans parler des 100 km de l’île de Ré toute proche et de la possibilité d’y aller en empruntant gratuitement le pont sur une piste à double sens…

Nous sommes loin d'un tel bilan sur la Côte d’Azur mais, il faut bien commencer par quelque chose. Ainsi la possibilité depuis ce printemps de rejoindre Cagnes-sur-mer en partant de la Promenade des Anglais est un première à saluer. Pour revenir à nos vélos, jaunes à La Rochelle, ils sont donc bleus ici… Méditerranée oblige. Christian Estrosi, Ministre chargé de l’Industrie, Maire de Nice et Président de Nice Côte d’Azur était en tous les cas fier l’autre jour de pédaler sur la Promenade à l’occasion du lancement du dispositif « Vélo Bleu ».

Comme à Paris, le concept fonctionne comme un service de location automatisée. Comme à Paris, il y aura des accidents car il y a encore beaucoup à faire pour trouver des parcours protégés et comme à Paris, il y aura des actes de vandalisme (ils ont déjà commencé)… Réduira-t-on de façon sensible les embouteillages ? À voir, en attendant les 125 kms de pistes cyclables promises à l’horizon de 2013, ainsi que l'application du décret préconisant le double sens cyclable, il faudra nous contenter des 35 km actuels.

C’est « Véloway », société Véolia, qui s’est vu attribuer pour une durée de 15 ans, le contrat. Il devrait faire rentrer dans les caisses de la communauté chaque année quelques 3.300.000 €. Les recettes des droits d’accès et des abonnements sont estimées à environ 1 million € par an.

À Cannes, pas grand-chose à se mettre sous les roues, malgré le petit parcours médiatique en vélo sur le boulevard du Midi de notre président Nicolas Sarkozy en compagnie de Christian Estrosi alors président du CG des Alpes Maritimes et du maire de la ville Bernard Brochand. Malgré aussi la présence dans l’équipe municipale de Pascale Vaillant, ex-verte devenue opportunément Modem qui s’était fait connaître en promouvant l’utilisation du vélo à Cannes et plus généralement sur la Côte d’Azur. Comme le signalait un cyclotouriste, il n’y a pas de continuité dans les parcours ce qui est un facteur de risque, remarque valable sur tout le littoral ou presque.