Le cinéma de Vincent Delerm tourne tout autour de la France !

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Catégorie Les Arts au soleil

Le chanteur de la nouvelle scène française part en tournée avec son nouvel album, « Quinze Chansons »…

Vincent Delerm est-il vraiment un chanteur ? Ses détracteurs sont, bien sûr, convaincus du contraire ! À la vue de la scène encore vide, l’artiste s’est peut être trompé de vocation : les décors en carton pâte de plateaux de cinéma donnent des faux airs de cabaret à la scène. Et pour cause, « tous les acteurs s’appellent Térence, tu vois un peu l’époque, l’ambiance ! » Mais le travail de décorateur ne suffit pas à l’interprète français. Il nous avait habitués avec ses précédents spectacles à beaucoup d’interactivités avec son public et un sens unique de la mise en scène. La barre était haute mais le cinéma inspire le chanteur. Dès le départ, c’est sous des projecteurs hollywoodiens que le lion en peluche rugit pour la Métro Goldwyn Mayer… et le plaisir des spectateurs !

Le thème est lancé : le concert sera un vrai spectacle de cinéma ou ne sera pas ! Les références ne manquent pas : que ce soit à Jean-Louis Trintignant ou à son réalisateur favori François Truffaut, le cinéphile musicien rend hommage aux grands qu’il admire.

Le chanteur n’en oublie pas ses recettes créatives et se pique de courts métrages à l’auto dérision, aiguisée comme dans ses clips. Ses interventions avec le public font encore mouche et beaucoup ne se privent pas de scander en chœur le mythique « Les filles de 1976 ont trente ans ». Amusé et fatigué par tant de passion, l’artiste s’octroie même une pause « Glace, bonbons, caramel » qui satisfera bien des gourmands !

Le spectacle ne tue néanmoins pas la sensibilité du parolier, de passage au Théâtre Toursky de Marseille, le nostalgique et sobre « Châtenay Malabry » a été acclamé par les connaisseurs.

Son arrivée au Bataclan parisien promet quelques belles surprises comme il sait les faire ! Depuis « Favourite Songs » et ses duos inattendus avec Georges Moustaki, Neil Hannon ou encore Yves Simon, on peut s’attendre à beaucoup. Les reprises de Souchon, Goldman et la voix rauque d’une actrice avec qui « il écoute du chant grégorien » annoncent de belles apparitions scéniques aux parisiens !

Que ce soit au Bataclan du 2 au 4 juillet ou aux Francofolies le 10 et 19 juillet, les « Quinze Chansons » de Vincent Delerm seront défendues avec humour, sensibilité et bonne humeur. Alors, metteur en scène, chanteur, musicien ou décorateur, qu’importe… Vincent Delerm est avant tout un artiste !