Cote d’Azur : les rapaces sont de retour,

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et profitent des courants ascendants…

Contrairement à ce que pourraient penser certains lecteurs habitués à nos chroniques, il ne s’agit pas de rapaces opérant dans la finance ou dans la politique, mais de volatiles. On ne peut les confondre ni avec les premiers ni avec les seconds… quoique. Les oiseaux dont on parle ici se nourrissent de chairs, ont le bec crochu et les serres recourbées. Ce sont de véritables machines à tuer…

- la photo prise de Mougins : au premier plan, à gauche, Castellaras, au fond, entre les Gorges du Loup, les montagnes du Cheiron, le Mont Jérusalem et, à l'extrême droite, le Col de Coursegoules.

Nous avons eu la chance, ce 1er mai, d’assister au passage d’un groupe important de ces oiseaux de proie. Il est rare en effet de les voir en vol groupé, si ce n'est à l'époque de la migration. Installés en couple, on sait que chacun défend âprement son territoire et ne tolère guère de visiteurs. De retour d’une balade au Col de Coursegoules, au dessus de Vence, nous avions amorcé la descente sur le versant sud de la montagne. Aux alentours de 13 heures, notre attention fut attirée par un couple de buses variables qui, profitant des courants ascendants, pratiquait… le vol à voile.

Quelle ne fut pas notre surprise de voir, quelques secondes après un, puis deux, puis trois couples se succéder dans le ciel. En y regardant d’un peu plus prés, nous convînmes qu’il s’agissait d’espèces, d’âges, de formes de voilures, de couleurs de plumages différents. Nous crûmes ainsi reconnaître, outre plusieurs sortes de buses, des Bondés apivores, des Milans, des Circaètes, des Faucons, des Éperviers… Nous en comptâmes au minimum une bonne trentaine. Malheureusement, ce bonheur rare ne dura pas et le ciel se vida en moins de cinq minutes, ne laissant que quelques spécimens tournoyant très haut, en route vers les Alpes.

Paix aux hommes et aux oiseaux de bonne volonté !

  • Il y a 100 ans, le dernier Gypaète barbu des Alpes était abattu. Ce « casseur d’os », participait pourtant à la longue chaîne alimentaire et à l’équilibre des espèces en se nourrissant essentiellement de restes d’animaux. Un programme de réintroduction, commencé en 1989, permet d’être optimiste sur ses chances de survie. Dans la région, le Parc national du Mercantour et le Parco Naturale Alpi Marittime, conjointement avec la Fondation Prince Albert de Monaco, ont travaillé de pair et réinstallé de jeunes Gypaètes dans la vallée de l’Ubaye. C’est ce mois-ci d’ailleurs que le Prince Albert doit participer à un nouveau lâcher. Lire aussi ici notre article de 2008 sur ce sujet.