Côte d’Azur : du chaud au froid…

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un climat fou, fou, fou. Aix en Provence et même Marseille en bonhommes de neige.

Si les azuréens croyaient que le proverbe « il n’y a plus de saison » ne les concernait pas, ils ont appris à leurs dépends que le dérèglement climatique sévit même sur la Riviera !

Nicolas Hulot et ses prophéties ont-ils eu raison des gens du Sud ? Après une canicule en 2003, c’est toute la région de Nice jusqu’au vieux port de Marseille qui est touchée par le froid hivernal, un froid plus sibérien que provençal car la neige s’invite pour la rentrée des Vacances de fin d’année. C’est le cas d’Aix en Provence où la neige a transformé la ville en décor de conte de Noël pour le plus grand étonnement et dérangement de ses habitants. En effet, dès mercredi matin, la poudreuse rendait impraticable la circulation en ville et même les transports en commun. Peu à peu, la ville, par la fermeture de l’autoroute, est devenue inaccessible créant ainsi des bouchons assez importants et même des abandons de voitures par des conducteurs impatients et… frigorifiés.

Les chanceux qui ont pu atteindre le centre ville se sont trouvés fort dépourvus dans cette ville déserte et donc sans services. Les écoles et les facultés ont majoritairement fermé et ainsi les écoliers et les autres grands enfants ont goûté à l’école buissonnière assez particulière.

L’université de Provence prend des faux airs de classe de neige et les étudiants ne sont pas les derniers à multiplier bonhommes et bataille de boules de neige dans la ville piétonne et silencieuse. De même, les habitants s’habituent assez rapidement aux mœurs des stations de sports d’hiver et ne boudent pas les soldes et la chaleur des magasins malgré le temps et les nombreuses enseignes restées fermées.

Qui aurait cru que quelques flocons paralyseraient une ville entière ? Car la circulation en ville et hors ville étant impossible, la ville reste en autarcie. Pour combien de temps encore ? Les examens aux universités ont été annulés jusqu’à lundi prochain ; les routes commencent à être dégagées et le ciel bleu semble annoncer un retour vers la normale pour la semaine prochaine. La cité natale de Cézanne aura connu, un temps, un aspect plus exotique, donnant peut être l’impression à ses habitants de partir en vacances, vacances moins onéreuses et donc intéressantes en temps de crise !

Yann Arthus Bertrand ironisait mercredi soir sur le plateau du Grand Journal sur les éditoriaux des journaux titrant sur : « il fait froid en hiver ». Ironie relative que seuls les sans abris, essayant d’éviter le plan grand froid, ne peuvent sans doute pas apprécier…

Solène Lanza, texte et photo -