« L’effet papillon »,

le chaos à tire d’ailes…

Catégorie Les paradoxales

« Le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? », telle était la petite phrase de Lorentz qui fit le tour du monde et qui remit à la mode le déterminisme et le déterminable.

Edward Lorentz, ne pas confondre avec Konrad, l’éthologue autrichien dont les théories sur l’inné et l’acquis lui valurent beaucoup d’incompréhension… Ce météorologiste américain déclencha, avec cette métaphore, une véritable tempête. Pourtant il n’y avait au fond rien de bien nouveau dans l’idée qu’une petite cause pouvait avoir des effets beaucoup plus importants. Exemple parmi tant d’autres, l’embouteillage de Sarajevo qui, le 28 juin 1914, permit à un terroriste de perpétrer un attentat qui mit le feu aux poudres et eut pour conséquences la Première guerre mondiale, la naissance de la Russie communiste, le nazisme, la guerre de 39-45…

Ce concept a fait le bonheur de bien des scientifiques, des journalistes et des écrivains. Il a permis à beaucoup de profanes à mieux comprendre l’idée que la théorie du déterminisme se heurte à la difficulté, voire l’impossibilité d’appréhender tous les facteurs qui pourraient prévoir le futur. Comment prédire ce qui va se passer alors qu’une infime modification de nos prévisions peut les réduire à néant et nous en éloigner à toute vitesse. Je tourne à droite plutôt qu’à gauche et ma vie bascule … imprévisiblement. Même l’absence de décision nous conduit à ce fameux rendez-vous : le « Rendez-vous de Samarkand »… le rendez-vous avec son destin.

Mise ainsi en forme, dérangeante pour notre logique primaire, cette idée allait faire son chemin et donner ses lettres de noblesse à une autre théorie, celle du chaos. Système d’approche résolument plus scientifique et plus ambitieux, « la théorie du chaos » laisse supposer qu’il existe ,sous le désordre apparent, un ordre caché.

Comme pour « l’effet papillon », cette théorie a des conséquences dans notre approche philosophique et notre vision du quotidien. « Tout est hasard et rien n’est hasard », pourrait être une autre façon de résumer nos inquiétudes et notre désir de comprendre notre destinée et celle de l’univers…

  • Chacun d’entre nous se trouve un jour confronté avec des questions existentielles. Certains y mettent des mots, d’autres peignent, photographient. Alain Delmas part, lui, avec son objectif dans la nature ou plus simplement dans son jardin, à la recherche de la beauté et de ces fameux battements d’ailes qui modèlent nos lendemains…