Côte d’Azur : le président des hôteliers dresse le bilan de l’année

et les perspectives pour 2009.


- le village d'Eze, entre Cap d'Ail et Saint Jean Cap Ferrat -

L’année 2008 a été bonne… jusqu’en septembre. Puis la crise est venue, indique le président des hôteliers, Michel Tschann. Commencée à se faire sentir à partir d’octobre, elle s’est infléchie en novembre. Décembre est traditionnellement fort calme, troublé seulement par l’invasion italienne, attendue pour les derniers jours de l’année. Après avoir connu des difficultés d’accès, le haut pays commence déjà à recueillir les fruits de la notoriété apportée par la candidature de Nice et ses stations pour les jeux olympiques d’hiver 2018 et profite aussi d’un enneigement exceptionnel.

Se tournant vers le futur, le président niçois, lucide, n’est pas particulièrement optimiste pour 2009. Moins de congrès, même Cannes et son précieux MIPIM souffriront. Janvier et début février seront mauvais. Le Carnaval de Nice se présente bien et la saison d’été devrait être bonne, mais certainement inférieure à 2008. Les sociétés ont beaucoup réduit leurs budgets séminaires et voyages de motivation et cela pénalise la Côte d’Azur.

La création de la 5ème étoile et des normes mieux adaptées devraient permettre de mieux valoriser le parc hôtelier, notamment à l’international. Par contre le maintien –malgré toutes les promesses - d’une TVA anormalement élevée sur la restauration continuera à pénaliser une activité créatrice d’emplois.

Les recettes pour limiter les conséquences de la crise actuelle, Michel Tschann rappelle que la Côte en a déjà connu plus d’une… sont les mêmes depuis deux siècles. Elles font appel au bon sens, à la logique, au sérieux et au professionnalisme.

Ainsi il conseille de réduire les coûts, notamment énergétiques, améliorer la qualité, ce qui exige des investissements matériel et humain, rechercher de nouveaux marchés, relancer les anciens, en profitant de la baisse relative de l’Euro. L’augmentation des capacités entre Dubaï et Nice, ouvre ainsi de nouvelles perspectives de promotion touristique en direction de l’Inde, de l’Asie du Sud Est et de l’Océanie.

Il recommande de garder le moral « en se rappelant qu’en ces temps de doutes vis-à-vis du virtuel, la Côte est une destination concrète et affirmée ». La perspective des Jeux Olympiques à Nice en 2018, la Ligne à grande vitesse, la sécurisation de l’alimentation électrique du département, l’ouverture des commerces le dimanche, sont autant de pistes que le président des hôteliers juge positives.