Nice : le musée des Arts asiatiques se plie à une pratique japonaise,

l’art de l’Origami…


- Mille Gruesi©ImageArt -

Fidèle à sa vocation de sensibilisation aux arts asiatiques, le musée départemental propose des rencontres autour de l’Origami, animées par Keiko Yokoyama.

Ces démonstrations permettront au public de pratiquer l’art du pliage de papier japonais, sans collage ni découpe, sur le thème des fleurs et de l’art floral.

Signe de bonne éducation japonaise, l’art du pliage de papier japonais est transmis depuis de nombreuses générations. L’origami compte des centaines de modèles de pliages, comme les trois fondamentaux : la grue (le plus représentatif de l’esthétique japonaise par sa finesse), la grenouille (le plus plastique) et le crabe (le plus élaboré). A côté des modèles traditionnels, s’ajoutent sans cesse des créations contemporaines.

Dès l'introduction du papier au Japon, les prêtres de la religion Shinto sont fascinés par sa perfection, sa beauté et sa pureté, qualités divines. Ainsi, les pratiques religieuses s'exprimèrent-elles symboliquement dans le pliage du papier : naturel, pur et vierge, il devient le support idéal de la nature divine ; plié, il conserve le signe de sa présence.

Le pliage utilitaire pour les emballages se développe et s'enrichit très rapidement de multiples figures décoratives. En tant que jeu, il devient très populaire à partir de l'abaissement du coût du papier au début du siècle. Des pliages cérémoniels réalisés par des maîtres issus de grandes familles shintoïstes aux pliages ludiques, le papier plié témoigne des liens toujours vivaces qu'entretiennent les Japonais avec le papier.

Keiko Yokoyama commence son apprentissage dans l'art du pliage dès l'âge de quatre ans auprès de sa cousine, professeur et depuis cette date, pratique quotidiennement, perpétuant les formes issues de la tradition dans lesquelles, à l'instar du renouveau artistique japonais de l'Origami, elle puise son inspiration pour des créations contemporaines.

  • Cette experte prodiguera ses conseils à Nice, au musée, les mercredis 8 et 22 octobre, à 14 h 30. Pour un meilleur apprentissage et une progression régulière, il est conseillé de réserver pour plusieurs séances. Tarif : 10 €.