Frèjus : des questions sur les prêts à long terme

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donnent prétextes à un « libre propos », signé Gérard Charlier de Vrainville.

Les conséquences de la crise financière mondiale pourrait avoir des répercussions inattendues pour la ville de Fréjus. En effet la banque DEXIA, anciennement crédit local, vient d'être sauvée d'extrême justesse par l'intervention de la Caisse des Dépôts et Consignation. Une recapitalisation qui lui permet d’éviter la faillite. Or, il s'avère que cette banque était et est toujours le principal créancier de la commune de Fréjus. Une commune, on le sait, fort endettée.

Bien des résidants et contribuables fréjussiens, aimeraient connaitre précisément sur quelles bases ont été indexées les taux des prêts longues durées. On parle ici et là, de durées de l’ordre de 60 ans… Combien d’entre nous seront-ils encore là pour mesurer les dégâts que feront toutes ces dettes, année après année, sur les budgets de la ville ? Assurément, ni moi, ni ceux qui ont pris, au nom de tous, ce genre de décision…

La banque a-t-elle été généreuse, trop généreuse, ou simplement imprudente, faisant courir elle aussi quelques risques à ses actionnaires ?

Il nous apparait que le maire de Fréjus, qui fait aussi office d'adjoint aux finances, reste sourd à toute transparence sur ce sujet au contraire d’autres villes qui informent leurs concitoyens de la réalité de la situation. Ainsi, dans la commune de Laval, où l'omerta sur les comptes publics n'existe pas encore, on apprend que certains taux variables sont fixés sur des indices de monnaies type euros ou francs suisse. Avec pour conséquence en période d'incertitude, une augmentation, dramatique pour les finances de la ville, de remboursements à rallonges… D’où notre inquiétude concernant Fréjus qui, justement, fait affaire avec le même établissement bancaire. Est-elle engagée sur le même type de prêt ?

Le Nouveau Centre, au fait de tout ce qui touche les finances et l’endettement public, aura l’occasion de questionner à ce sujet le sénateur-maire de Fréjus. Il faut expliquer et, espérons-le, pouvoir rassurer le citoyen.

Gérard Charlier de Vrainville

Responsable du Nouveau Centre – tel. 06 09 08 81 82

  • un article du « Monde », daté du 9 octobre, vient valider notre conviction que l’affaire du financement des collectivités territoriales est primordiale. Pour nos 40 000 collectivités, l'élaboration du prochain budget sera une opération à haut risque. Les recettes sont à la baisse - subsides de l’Etat comprises- le transfert des charges dû à la décentralisation pèse de plus en plus lourd… Seule possibilité, emprunter, ne serait-ce que pour payer les intérêts des emprunts précédents qui sont passés dans certaines communes de 3,5 à 10 %. Ces communes qui ont cédé aux propositions des banques qui leur faisaient miroiter des conditions, intéressantes les premières années mais catastrophiques si d’aventure, la crise survenait. Pour l’auteur de l’article, Isabelle Rey-Lefebvre, « les difficultés de la banque Dexia, principal bailleur de fonds des collectivités, font craindre un assèchement du crédit à court, moyen et long terme ». Prenant quelque exemples, elle cite la Cour régionale des comptes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur qui reproche aux hôpitaux de Fréjus Saint-Raphaël et de Digne, leur endettement excessif dans des conditions risquées et mal maîtrisées.