Alpes-Maritimes : le procureur de la République mis en examen.

Eric de Montgolfier obligé de se défendre.

Catégorie Pieds dans le plat

  • Eric de Mongolfier et sa femme, très décontractés, sur la terrasse du Palais Stéphanie (ex Noga Hilton), à Cannes. Ils avaient répondu à une invitation où officiaient les grands noms de la gastronomie azuréenne. Malicieusement, le procureur évoqua, l’affaire Mouillot et le fait qu’il se trouvait sur les lieux mêmes du délit. L’ancien maire de Cannes avait réclamé d'importantes sommes d'argent au propriétaire du Noga Hilton, Nessim Gahon, en échange de l'autorisation d'installer des machines à sous dans le sous-sol de son hôtel, converti en casino.

Dans notre chère République, il est du devoir de la justice de protéger les accusés, tous les accusés, par définition présumés innocents… autant, sinon davantage que les victimes. C’est tout à l’honneur d’un Etat de droit, un héritage aussi de notre culture judéo chrétienne. Ce sont pour ces raisons, et d’autres… que le procureur de la République de Nice, se retrouve mis en examen.

La famille d’un voleur notoire, Jean Herrina, lui reproche d’avoir fait prolonger de façon illégale sa détention. C’était en 2003. Un maintien qui aurait peut-être contribué à son suicide, en mars 2007, à la prison de Draguignan. Il est vrai que cet expert international en vols de bijoux qu’on surnommait l’émir, était plus à son aise dans les palaces de la Côte d’Azur que dans les prisons du roi…

Avec son flegme habituel, le procureur, qui en a vu d’autres, conteste les faits. Il se défend d’avoir ordonné quoi que ce soit. Il renvoie la balle dans le camp du directeur de prison, en poste à l’époque qui aurait, sans ordre écrit, prolongé l’incarcération de Jean Herrina. Une initiative malheureuse alors qu’un juge des libertés et de la détention avait décidé du contraire. Etait-ce pour donner le temps à un autre juge d’instruction de le mettre, deux jours après, une nouvelle fois en examen, pour le vol de deux bagues en diamants à Hongkong ? Une bonne intention que la justice ne veut pas comptabiliser.

Quoiqu’il en soit, la famille du défunt, a sauté sur l’occasion et envisage un procès à l’américaine. Le chef de famille n’étant plus là pour subvenir aux besoins, l’occasion est trop belle pour, qui sait, obtenir des dommages et des intérêts… Privée de diamants, elle pourra toujours rouler sur l’or.

Alain Dartigues

- mention : www.pariscotedazur.fr – janvier 2008 -
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