Alpes-Maritimes : la « littorale »… à bicyclette.

A consommer avec modération…

A la fin du mois de juillet dernier, le président du Conseil général des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, procéda à la pose de la première pierre de la voie cyclable La Littorale. Enfourchant avec lui leur vélo, plusieurs élus et quelques invités, parcoururent le kilomètre 400 aller et le kilomètre 400 retour de la section qui prolonge la Promenade des Anglais jusqu’à Saint-Laurent-du-Var. Sur cette portion, la voie cyclable est bidirectionnelle sur 3 mètres de large.

Longue de 73 kilomètres, La Littorale permettra de relier Menton à Théoule-sur-Mer par un aménagement cyclable continu, balisé et sécurisé. Quinze communes sont concernées par ce projet.

Le Conseil général a élaboré un Schéma départemental cyclable qui prévoit la réalisation de 278 kilomètres de pistes d’ici 2015. Ces aménagements visent à la fois un usage de loisirs et de tourisme, et un usage de déplacements domicile – travail.

Si tous les amoureux de la petite reine se réjouissent de ces perspectives, qui restent malgré tout assez éloignées dans le temps, quelques automobilistes s’inquiètent pour la facture. Ils se demandent, avec un cynisme invraisemblable, si ces pistes cyclables seront financées par les usagers ou par les autres contribuables. Comme si les piétons ne finançaient pas, par leurs impôts, les routes. Comme s’il n’y avait que les skieurs pour payer les déficits des stations de ski du haut-pays ! Comme si… Il n’est peut-être pas utile de pousser la démonstration plus loin, tout le monde aura compris.

Cette décision ambitieuse a un fumet de politiquement correcte au même titre que l’intérêt récent pour la protection de l’environnement. Elle a besoin de cohérence. Car, force est de constater que la pratique du vélo comme loisir sportif ou comme moyen de transport pour se rendre à son travail, est aléatoire et dangereuse.

Sur le bord de mer – hors les encore rares pistes cyclables - les portières des voitures stationnées sont autant de pièges quand ce ne sont pas les tessons des bouteilles de bière qui jonchent trop souvent le sol, à proximité des cabanes à sandwichs. Une mesure toute simple consisterait à interdire dans ces « établissements » tout récipient en verre…

Si sur certains tronçons de route, des efforts louables ont été entrepris pour laisser de la place aux cyclistes, sur la majeure partie des autres, c’est bien le contraire qui tient lieu de règle. Plusieurs communes du… littoral ont remis à neuf des sections importantes de leurs voies de circulation. Il semble qu’elles aient totalement oubliés les utilisateurs de bicyclettes. Ils ont moins de place qu’avant, voire pas de place du tout. Les voitures ne peuvent plus les dépasser et sont obligées de rouler au pas. Et lorsque, énervées, elles les doublent, c’est aux risques des seuls « pédaleurs »… On en vient à se demander si cet oubli est involontaire, ce qui serait une preuve d’incompétence de la part des services concernés ou pire, volontaire, curieuse, incompréhensive et dangereuse façon de décourager les deux roues non motorisées à circuler.

Comprenne qui pourra !

- mention : www.pariscotedazur.fr - septembre 2007 -
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