Nice : Christian Estrosi, en avant toute,

la mairie est à portée de voix.

Bien que de plus en plus en dehors de la ville, Christian Estrosi donne chaque jour davantage de signes de son intérêt pour la mairie de Nice. Il est vrai que c’est la solution de facilité et la meilleure façon aussi d’éviter d’inutiles affrontements à droite et le risque de mettre une personnalité incontrôlable et incontrôlée à cette place de choix. N'oublions pas aussi que le maire de Nice est à ce titre président de la communauté d'agglomération, l'Agglo, forte de 500 000 habitants, la moitié de la population du département… Le seul problème, c’est l’actuel maire UMP, Jacques Peyrat. Celui-ci affiche toujours son intention de se présenter devant les électeurs pour la troisième fois. Y croit-il vraiment ou serait-il en train de négocier sa reconversion ?

Les proches du président du Conseil général des Alpes Maritimes, balisent le parcours du futur candidat. Eric Ciotti le premier, neo-député et ami de trente ans de « l’homme à la moto », a profité du passage de Rachida Dati pour déclarer très officiellement qu’il souhaitait que Christian Estrosi soit candidat à la mairie… parlant, à propos de la situation actuelle à Nice, de « déclin et d’échec »…

Poussant le bouchon un peu plus loin, Christian Estrosi a évoqué, lors de l’inauguration de la permanence départementale de l’UMP, du « nécessaire rajeunissement » de la scène politique locale. Qu’en a pensé son ami Jacques Peyrat, 76 ans ? Le député de Cannes, Bernard Brochand, s’est-il senti visé par cette flèche ? Il est vrai qu’on peut le considérer, malgré ses 69 ans, comme un nouveau venu dans l’arène…

Le chef de file des Alpes Maritimes a déclaré, haut et fort que les militants devraient être consultés pour le choix de leur candidat aux prochaines élections municipales de Nice (qu’en sera-t-il pour les autres ville, comme Cannes où, très certainement, des membres « ami-nemis » vont s’affronter ?). La candidature de Christian Estrosi - si comme on le suppute - se confirme, fera peut-être dire à des esprits chagrins que le secrétaire d’état à l’outre-mer et président du département, élu député, est dans cette affaire à la fois juge et parti ?

En attendant une annonce officielle, pour la fin de l’année, le secrétaire d’état a adopté le pas et l’allure de son mentor – Nicolas Sarkozy. En Guadeloupe, il prônait « la transparence absolue » sur le sulfureux dossier des pesticides. On se demande d’ailleurs quelle serait l’alternative : le mensonge par omission ? Qu’est-ce d’autre d’ailleurs qu’un secret d’état ? Soit dit en passant, ce dossier de « la terre contaminée » ressemble à s’y méprendre au dossier du sang contaminé… Beaucoup de gens sont responsables de cette catastrophe sanitaire et écologique, mais on peut douter de trouver un jour des coupables…

- mention : www.pariscotedazur – septembre 2007 -
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