Nice : à la recherche de son futur…maire.

Le PS se déchire autour d’une candidature unique tandis que l’UMP prépare l’après Peyrat.

Le PS qui avait fait trembler la droite aux dernières élections municipales à Nice pouvait prétendre à la victoire face au maire sortant - le mal-aimé - tire ses cartouches avant même que la chasse soit ouverte. Patrick Mottard face à Patrick Allemand, chacun avec sa propre liste, c’est simplement suicidaire. La gauche n’a pas de réserves de voix suffisantes pour se permettre ce petit jeu de massacre.

L’UMP, dont la domination départementale est écrasante ne veut pas faire la même bêtise, même si sa marge de sécurité semble acquise. La vague bleue a perdu de son amplitude mais permet d’envisager de bien meilleurs scenarii. A-t-elle pour autant l’embarras du choix ? Embarrassée, elle l’est… Comment se défaire, le plus élégamment possible, de l’encombrant Jacques Peyrat ?

Car qui peut envisager une seconde que l’UMP l’encourage ou lui renouvelle sa confiance ? Peyrat ? Les Niçois n’en veulent pas, c’est une certitude. Comment lui faire comprendre de se « coucher », de passer la main, de se contenter de sa sinécure de sénateur et d’une médaille d’honneur de plus à accrocher au revers de son veston ?

Cela étant fait – cela le sera – reste à trouver un candidat qui rassemble, qui, par sa présence, dissuadera les autres « candidats à la candidature » de s’engager dans ce qui leur apparaîtra alors comme un combat inutile, dangereux, politiquement et financièrement coûteux. Nul besoin d’être polytechnicien ou voyant pour mettre un nom sur ce candidat idéal. Il n’y en a qu’un : l’homme à tout faire des Alpes Maritimes : Christian Estrosi.

Comment imaginer que cet homme, si puissant localement et rendu encore plus puissant par sa fulgurante carrière auprès de Nicolas Sarkozy, puisse à Nice essuyer un échec ? On murmure même dans les milieux bien informés que, lors d’un remaniement ministériel, le président de la République lui confierait sans hésiter le Ministère de l’Intérieur…

Il est bon de rappeler que le dernier mot restera aux instances nationales de l’UMP. Ce sont elles qui, in fine, pour les villes de plus de 30 000 attribueront la précieuse investiture. Il est bon alors, comme Bernard Brochand à Cannes, d’être en cour dans les coulisses de l’Elysée et de Matignon lorsque le gouvernement gouverne à droite…

- mention : www.pariscotedazur.fr - septembre 2007 -
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