Le prix de l'eau : David Lisnard défendu par son directeur général.

Un système tarifaire meilleur que l'ancien mais la facture reste, elle, une des plus élevées de France.

- quand il n'y a plus d'eau…

Attaqué à propos des tarifs de l'eau par l'élue socialiste cannoise, Michel Tani, ingénieur en chef et directeur général du Syndical intercommunal de l'eau, le SICASIL, a pris la défense de son président, David Lisnard, par ailleurs le 2ème adjoint dans l'équipe de Bernard Brochand.

Dans une longue démonstration, Michel Tani estime que le nouveau système de tarification permet de "servir une eau de qualité au juste prix". Il rappelle que David Lisnard avait fait voter cette réforme, en 2005, avec le soutien unanime de tous les délégués des communes membres du syndicat.

Une réforme, selon lui, sans précédent. Une part fixe, en fonction du diamètre du compteur et une autre part liée uniquement à la consommation annuelle sur la base de : plus on consomme et plus on paye. Une façon de tenir compte de la spécificité de l'agglomération cannoise qui voit sa population fluctuer considérablement tout au long de l'année. D'après ses calculs, ce sont les usagers ayant une consommation faible à moyenne qui ont bénéficié de la baisse du prix de l'eau, chiffrée à 5%. C'est mieux que rien assurément !

Toujours d'après Michel Tani, cette politique innovante et exigeante vis à vis de la Lyonnaise des Eaux, a conduit, outre à une baisse sensible du prix de l'eau, à favoriser les investissements de modernisation des infrastructures de traitement et de distribution, et à une exploitation du service de l’eau plus écologique.

Vous avez dit écologique ? La conseillère d'opposition, Apolline Crapiz n'en est pas si sûre qui dénonce le système de la tarification au forfait. Une pratique qui n'inciterait pas le consommateur à ne pas être très rigoureux ni très économe. Petit aparté, ce système des forfaits est aussi appliqué dans la plupart des parkings privés de France et de Navarre. L'utilisateur paye à l'heure et non comme il le devrait, à la minute… Vous aviez dit tout à l'heure "le plus juste prix"… le système des forfaits l'est-il vraiment ? Il fait en tout cas recette…

Cela étant dit, les chiffres avancés par le service de l'information statistique et économique de la direction régionale de l'Agriculture, apportent d'autres éléments d'appréciation. Ils mettent eux, le fait que le prix de l'eau dans les Alpes Maritimes est plus cher que dans les autres régions de France.

Il est vrai que notre consommation d'eau par habitant est loin d'être exemplaire, avec 285 litres par jour et par habitant, bien au-dessus de la moyenne nationale qui est de 165 litres. Il convient de modérer ces chiffres qui ne tiennent pas compte de la fréquentation touristique du département. Mais cela n'explique pas ni n'excuse tout. Les innombrables piscines, les canons à neige l'hiver, les habitudes dépensières des résidents et de nos visiteurs font aussi la différence. Des comportements qui ne sont guère raisonnables à l'heure où il nous est demandé de faire des économies d'eau…

On ne s'étonnera donc pas que la facture soit aussi la plus élevée, l'azuréen dépensant pour cette denrée vitale en moyenne 250 euros par an, contre 170 pour les autres habitants de l'hexagone. On peut constater que les conseils prodigués, les chartes et les pétitions signées, les conférences sur l'eau, les déclarations de bonnes intentions n'ont pas encore porté tous leurs fruits…

- mention : www.pariscotedazur.fr - avril 2007 -
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