Le football cannois au purgatoire, le volley-ball au firmament,

la natation en attente de sponsoring et d'une piscine de plus…

A Cannes, le football vit une interminable descente aux enfers. La belle subvention de 42 000 euros votée récemment par le conseil municipal pour l'organisation du Challenge Zidane n'y changera rien. Le club, qui brilla un temps en première division, a de moins en moins de chance d'éviter de se retrouver en D4 à la rentrée prochaine.

Incompréhensible situation quand on connaît les conditions exceptionnelles dont il a longtemps joui : des parrains prestigieux qui se pressaient pour donner un coup de pied dans le ballon, dans l'espoir de refaire démarrer une mécanique grippée… de nouveaux et coûteux éclairages, de nouvelles et chères tribunes qui abritent de très confortables installations, un centre de formation, aujourd'hui en veilleuse, de généreuses subventions municipales… Mais rien n'y fait, aucune recette ne prend et redonne des couleurs au club asceïste. Une vraie tristesse pour les supporters qui y perdent leur latin … Ce n'est pas le dragon rouge et blanc qui est mort ce soir, c'est l'espoir, match après match… qui agonise…

Le football aux abonnés absents, c'est le volley-ball qui occupe à Cannes le terrain. Les volleyeuses cannoises confirment saison après saison, match après match, tout le bien qu'on pense d'elles. Leur palmarès ne cesse de se muscler, au point qu'on se demande si elles savent encore perdre… La qualité et l'intensité du travail imposé par le coach Yann Fang ainsi que l'ambiance générale due au charisme de la présidente Annie Courtade, sont les éléments essentiels de la réussite du club. Il faut tirer son chapeau et surtout prendre exemple.

Et c'est justement ce que font les volleyeurs cannois. Entraînés par un vrai meneur, Laurent Tillie, présidés par un autre vrai patron, Eric Harson, ils ont rejoint les meilleurs français et n'ont pas l'intention de s'endormir sur des résultats flatteurs.

Autre sport qui devrait mériter l'attention des Cannois et de leurs édiles : la natation. Certes, les moyens ne sont plus tout à fait les mêmes qu'à l'époque où le Cercle des nageurs était sponsorisé par le Groupe Barrière et avait comme président Patrick Chos. Mais les résultats sont là, rassurants. Le CNC est, par le nombre de ses adhérents, un des plus grands clubs français. Le travail de fond des entraîneurs, sous la responsabilité du directeur sportif du club, Lionnel Volckaert, porte ses fruits.

Ainsi, en mars dernier, Fiona Duclos sélectionnée en Equipe de France Jeune pour le Tournoi des 6 nations à Madrid, pulvérisait son meilleur temps sur 400 mètres NL en 4.19.95 et décrochait la médaille d'or. Un titre qu'elle agrémentait d'une médaille en argent sur 200 mètres NL en 2.05.75 et une autre du même métal au relais 4 fois 100 mètres NL.

En ce début du mois d'avril, au meeting du Grand-Chalon, Marie Jugnet réalisait la meilleure performance française des 14 ans sur 200 mètres dos en 2.17.79, record détenu depuis 2001 par notre meilleure dossiste européenne sur cette distance, Esther Baron, la copine de club de Laure Manaudou… Quant au vétéran Jean-Noël Schmitt, il reste un de nos meilleurs nageurs de 1 500 mètres.

Si aides et encouragements sont distribués à l'aune du mérite, il est certain que le volley-ball et la natation, devraient à Cannes, en récolter la majeure partie…