Obama casse la baraque :

Hillary ne rit plus.

La sénatrice de New-York jouait gagnante pour l’investiture démocrate présidentielle. Avec son expérience de première dame des Etats-Unis d’Amérique, elle ne voyait que des figurants pour lui donner la réplique lors des primaires. Mais personne de taille à se mettre en travers de son chemin. Alternance et parité jouaient en sa faveur.

Obama Barack vient dérégler la belle mécanique. Semblant venir de nulle part, le sénateur de l’Illinois joue sur un aspect extérieur, inaccessible à Mme Clinton : la couleur de sa peau. Sur son site Internet, il joue la simplicité. Né, le 4 aout 1961, il ne fait référence à ses origines qu’en mentionnant le fait qu’il fut le premier afro-américain élu à la présidence de la prestigieuse revue de droit publié par l’Université d’Harvard.

Obama est un exemple d’intégration réussie et de métissage bon teint. Jusqu’à présent, ce n’était pas un facteur propre à rallier des camps qui se regardaient en chien de faïence. Apparemment, et c’est tant mieux, les choses changent. Autre élément qui aurait pu, par les temps qui courent, jouer contre lui, le fait que son père, kenyan d’origine, était musulman… Il connu une fin tragique au volant de sa voiture.

Obama le métisse aurait pu, il n’y a pas si longtemps, être à la fois désavoué par les noirs et par les blancs. Il a trouvé le moyen de les rassembler. Hillary Clinton, en bonne progressiste, ne peut qu’applaudir à ce tour de force. Par ses prises de position courageuses, il a obtenu la considération de la communauté juive, des étudiants. George Clooney, Matt Damon, et l'animatrice de télévision, Oprah Winfrey, le soutiennent.

Obama Barack a pris fermement position contre la poursuite de la guerre en Irak et mène une campagne agressive contre la corruption dans la vie politique américaine. Il est partisan de l'extension de la couverture médicale aux plus démunis, se fait le défenseur des homos et réussit à faire augmenter les fonds destinés à la lutte contre le Sida. Rien en cela ne le distingue vraiment de ses petits camarades démocrates.

A observer la montée en puissance de ce quasi inconnu, actuellement le seul afro-américain qui siège au Sénat, on le verrait bien comme joker pour Hillary après les primaires. Alors, un ticket Clinton Barack pour les présidentielles ? Ce pourrait être la voie de la sagesse… D’autres ont dû déjà y penser…

- mention : www.pariscotedazur.fr – février 2007 -
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