VOICI, 1000 fois merci :

son numéro 1000 est déjà un collector.

Belle performance dans la durée et dans la qualité pour le numéro un - ou deux - des magazines people français. Ils sont beaucoup à se gausser de cette presse là mais ils sont des millions aussi, s'ils ne la lisent pas, du moins à la feuilleter. VOICI distrait les patients qui attendent leur rendez-vous chez le dentiste, le médecin ou l'avocat… On le retrouve parfois dans d'autres cabinets, utiles à d'autres attentes…

Plus sérieusement, ce sont les femmes qui sont les plus assidues à la lecture de Voici et autre Gala. L'occasion pour elles de se tenir au courant des dernières péripéties de leurs vedettes préférées. L'occasion aussi de constater que toutes ne connaissent pas le bonheur parfait, qu'elles aussi connaissent la trahison, la séparation, le divorce, qu'elles sont parfois mal habillées, que leur rimmel fou le camp… Que l'argent ne résout pas tout, qu'il ne met pas à l'abri des chagrins, du désespoir, de l'angoisse existentielle. Que la montée des marches pendant le Festival de Cannes, n'est pas une fin en soi, ni une garantie de durable notoriété. Mais comme dirait l'autre, il vaut mieux être riches et malheureuses que pauvres et désespérées…housewifes…

Professionnellement Voici tient la route et joue dans la cour des grands magazines people internationaux qui se partagent cette manne. On en apprend de drôles sur les stars et Voici ne leur fait pas souvent de cadeau, les montrant plus souvent qu'à leur tour sous leurs jours les plus "trash", les plus glauques. Une petite culotte qui dépasse, mieux un string, un bout de sein… un paparazzo de Voici est là, prêt à appuyer sur le déclencheur de son appareil…

Quant à ce qui existe entre la vie publique et la vie privée, la frontière est mince, pire, anorexique. Voici ne se gêne pas a s'y promener dangereusement. Au grand déplaisir de certaines de ses vedettes de la scène et de l'écran, plus rarement de la politique. On ne fut pas qu'un peu surpris de voir cette année, justement dans les pages de Voici, un Nicolas Sarkosy et une Ségolène Royal s'y montrer avec une certaine complaisance. Ils n'ont pas eu malgré tout l'outrecuidance de porter plainte contre le magazine, forts heureux somme toute de bénéficier d'une publicité gratuite…

D'autres, au contraire, se dressant sur leurs ergots – pardon, leur ego – offensés, y trouvent une source de revenue supplémentaire. En cinq ans, le couple Pernaud - Marquay a touché 337 000 euros. A ce petit jeu de qui perd gagne, Laura Smet, Mathilde Seigner, Patrick Bruel, Carole Bouquet, Gérard Depardieu, JL Delarue, Zinédine Zidane… sont tous passés, un jour ou l'autre, par la case j'encaisse… Bonne pâte, Loana, préfère nuancer : "on n'est pas toujours heureux d'être dans Voici, mais souvent très angoissé de ne plus y être du tout."

Voici fêtera en novembre de cette même année son 20ème anniversaire. Il est le reflet de notre société du paraître. Pour ceux qui s'en donnent la peine, il donne aussi à penser… qu'ailleurs le pré n'est pas forcément plus vert.

- mention : www.pariscotedazur.fr - février 2007 -
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