Lorsque les amis socialistes de Ségolène

tiraient à boulet rouge sur la candidate à la présidentielle.

Catégorie Pieds dans le plat

Monsieur Montebourg n'avait pas raison. Le seul défaut de Ségolène, ce n'est pas François mais Claude, Laurent, Martine, Michel, Julien, Jean-Paul et les autres… Même s'ils se sont tous ralliés - on ne va pas faire gagner Sarkozy sans se battre quand même - à la candidate rose de Poitou-Charente, ils n'ont pas pu s'empêcher de lâcher, un jour ou l'autre, une petite pique assassine à l’encontre de celle qui voulait dompter les éléphants de son parti.

Claude Allègre n’y était pas allé de main morte. Il avait découvert les "idées saugrenues de Ségolène" en travaillant avec elle lorsqu’il était ministre. Un jour, elle déboule dans son bureau avec le projet d'interdire les strings au collège. Le lendemain, elle voulait virer le directeur des Arts et Métiers parce qu'il n'avait pas supprimé le bizutage. Enfonçant le clou, il dénonçait son absence d’idées sur la pédagogie, l’égalité des chances, les choses importantes quoi… Pour lui, il était évident que Ségolène n'était pas capable ni de gagner, ni d'être Présidente de la République… ce qui est, dans le contexte actuel, du pareil au même…

Claude Allègre faisait même dire à Martine Aubry qui lui succéda au ministère qu’elle se plaignait d'elle tout le temps. Martine, justement, qui avait promis de se jeter dans la Seine si d’aventure, ses camarades se ralliaient à Ségolène… Une façon de parler, bien évidement…

Pour Michel Charasse, "les propositions de Mme Royal sont peut-être au premier abord populaires, mais si on réfléchit un peu, on voit que le paquet est plus beau que le cadeau."

Julien Dray, député socialiste, lâcha à un militant, un imprudent commentaire, suite à un meeting raté : Qu'est ce que tu veux que je te dise ? Elle a franchement été nulle. Nulle, je te dis, elle a été nulle.

Dans son livre, Votre devoir est de vous taire, Alain Etchegoyen, ancien conseiller de Claude Allègre, avoue avoir eu bien du mal à travailler avec elle et à aborder les questions de fond. Elle ne pensait qu’à faire des coups, commente-t-il…

Le président de région, Jean-Paul Huchon, estimait, à propos des jurys de citoyens que "c'est le mariage de Gringoire, Je suis partout NDLR : périodiques publiés pendant l'occupation et du Petit Livre rouge de Mao".

Claude Bartolone, ancien ministre, épiloguait sur la position un peu simpliste de Ségolène à propos de l’entrée de la Turquie dans l'Union européenne : Mon opinion est celle du peuple français, disait-elle. Pour l’ancien ministre socialiste, "avec un raisonnement comme cela, il y aurait encore la peine de mort et les innocents d'Outreau auraient été exécutés…"

Impitoyable Laurent Fabius qui déclara préférer dire : "Voici mon projet" plutôt que: "Mon projet, c'est Voici !"…

Principe de réalité oblige, tous se sont tus. Certains, bon gré mal gré, ont rejoint l’équipe de campagne : sait-on jamais… Les autres se réservant le droit de dire, en cas d’une défaite : je vous l’avais bien dit !

Le seul défaut de Ségolène Royal, on l'aura compris en écoutant ses amis du PS, c'est elle-même…et, s’il fallait une victime expiatoire, les médias…

- mention : www.pariscotedazur.fr – février 2007 -
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