Alpes-Maritimes : un inquiétant déficit d’eau de pluie.

Miss Pénurie s’installe dans la région…

- le Canal de la Siagne, à Spéracédès -

Le préfet des Alpes Maritimes, Dominique Vian, s’inquiète. Il a tous les éléments et les chiffres pour se justifier. Pour la cinquième année consécutive, le département connaît un déficit pluviométrique qui a pour conséquence, de puiser dans les réserves, nappes phréatiques, puits, rivières, sources…

Les pluies d’automne ont été jusqu’à présent insuffisantes pour combler le déficit. De janvier à fin novembre, il est tombé à Nice 330 mm de pluie pour une moyenne annuelle proche de 700 mm. Si la tendance se confirme en décembre, la pluviométrie aura été en 2007, dans tout le département, deux fois plus faible que la moyenne.

Ayant comme souci de protéger l’accès pour tous à l’eau potable, le préfet avait déjà été, en 2006, pris des mesures d’urgence et établi un « plan sécheresse ». Pour éviter le pire, dès le mois d’avril 2007, il avait placé le département en « situation de vigilance sécheresse » puis, en juillet dernier, limité l’usage de l’eau dans les secteurs de la Brague et la Cagne.

En décidant de placer à nouveau le département en situation de vigilance, le préfet confirme son souci de contrôler la situation et d’éviter d’avoir à prendre toute une panoplie de mesures contraignantes. Il en appelle à la population. C’est elle qui consomme 90 % de l’eau potable, c’est donc à elle de prendre un certain nombre de mesure anti-gaspillage et d’apprendre à consommer mieux et moins.

Pas facile à envisager pour les habitants des Alpes-Maritimes et surtout pour leurs nombreux visiteurs. Que dire aux touristes qui font la prospérité des commerçants : de prendre une douche plutôt qu’un bain ? Que dire aux nombreux propriétaires de piscines : de mettre la pédale douce et d’éviter de faire déborder leurs bassins ? Que dire aux stations de lavage qui vivent de notre désir de voir nos voitures étinceler sous le soleil : de chercher une autre activité ?

La multiplication des initiatives individuelles, devrait, mathématiquement, contribuer à protéger nos ressources en eau. Mais combien de millions de gouttes d’eau faudra-t-il économiser pour que nos sources ne tarissent pas ? Pour que l’eau ne devienne de l’or, sujet à disputes, à conflits entre ceux qui ont la chance d’en posséder et ceux qui ont déjà bien entamé leurs réserves ?

De nombreux sites Internet prodiguent des conseils :

les agences de l'eau
oiseau
cieau

- mention : www.pariscotedazur.fr – décembre 2007 -
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